Lors d'une réunion des responsables français de la sécurité tenue mercredi matin autour du président Nicolas Sarkozy, il a "notamment été décidé de renforcer, en partenariat avec un certain nombre d'Etats concernés, le criblage des passagers à destination de notre pays", a déclaré Brice Hortefeux.
"Aujourd'hui quelques pays communiquent suffisamment en amont les renseignements sur les passagers. Il convient, en partenariat avec les pays intéressés, de proposer l'élargissement de ce nombre de pays, de manière à ce que l'analyse des profils de ces passagers soit mieux connue", a-t-il ajouté.
"Depuis quelques jours, un faisceau d'informations concordantes nous encourage à renforcer notre vigilance et nous avons décidé de le faire en toute transparence, sans surestimer ni sous estimer la réalité de cette menace", a expliqué le ministre.
M. Hortefeux a en particulier cité "le message d'Oussama ben Laden ciblant pour la première fois exclusivement notre pays", les colis piégés en provenance du Yémen destinés aux Etats-Unis ou encore ceux envoyés de Grèce, dont un était destiné au président Sarkozy.
La police grecque a déjoué lundi plusieurs tentatives d'attentat au moyen de colis piégés adressés au président français et à trois ambassades à Athènes. La semaine dernière, le chef du réseau Al-Qaïda avait averti que la France ne connaîtrait pas la sécurité tant qu'elle ne retirerait pas ses troupes d'Afghanistan.
Les autorités françaises avaient annoncé samedi la suspension des opérations de fret aérien en provenance du Yémen après le lancement d'une alerte internationale par les autorités américaines consécutive à la découverte à Dubaï et en Grande-Bretagne de deux colis piégés destinées à des synagogues de Chicago.
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