Avant l'ouverture du scrutin, à Abidjan comme à Bouaké (centre), fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002, les Ivoiriens ont afflué dans le calme devant les bureaux de vote, qui doivent fermer à 17H00, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Nous sommes fatigués de la situation du pays. Que le gagnant gagne et qu'on passe à autre chose", a déclaré Oumarou Kouyaté, 30 ans, attendant "depuis 05H30" dans une longue file dans le quartier de Port-Bouët (sud d'Abidjan).
Quelque 5,7 millions d'Ivoiriens sont appelés aux urnes pour ce scrutin qui doit départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié, 76 ans, et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans.
L'élection est censée clore la crise ouverte par le coup d'Etat de 1999 et aggravée par le putsch manqué de 2002, qui a entraîné une guerre et la partition de cette ex-colonie française longtemps donnée en exemple pour sa stabilité et son "miracle" économique.
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