"Les meilleures données disponibles suggèrent que plus de 15.000 viols ont été commis l'an dernier dans l'est de la RDC", a dit le représentant spécial de l'ONU en RDC, Roger Meece, devant le Conseil de sécurité.
Des groupes armés opèrent sur une vaste étendue et se mêlent souvent aux populations civiles, a-t-il ajouté.
Chef de la mission de l'ONU en RDC, la Monusco, Roger Meece a présenté un rapport sur la situation en RDC au lendemain des révélations de l'envoyée spéciale pour les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallström selon qui les troupes gouvernementales se livraient à des viols, meurtres et pillages dans les mêmes villages où des viols en série ont été commis en juillet et août.
"Il y a des informations de soldats de maintien de la paix de la Monusco sur le terrain selon lesquelles des viols, des tueries et des pillages ont été perpétrés par des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)", avait-elle affirmé.
Jusqu'à 500 personnes, dont des enfants, ont été violés fin juillet-début août dans 13 villages de l'est du pays, selon l'ONU.
M. Meece n'a pas été en mesure de donner des détails sur ces nouvelles attaques mais a souligné que "l'étendue du problème est énorme".
Il a expliqué que les forces de maintien de la paix ne pouvaient pas protéger tous les civils.
"Dans cette vaste région -- plus grande que l'Afghanistan -- il n'est pas possible pour la Monusco de garantir une protection totale à tous les civils. Pour s'approcher de cet objectif il faudrait des forces et des ressources bien plus élevées", a souligné M. Meece.
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