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Soudan: aucun renfort de l'ONU entre Nord et Sud sans accord de Khartoum (parti au pouvoir)

L'ONU ne peut envoyer des soldats de la paix à la frontière entre le Nord et le Sud du Soudan sans l'accord préalable du gouvernement central de Khartoum, a indiqué vendredi un haut responsable du parti du président Omar el-Béchir.
"Je ne pense pas que ce soit légal (...) une proposition devrait être transmise au gouvernement. Le Conseil de sécurité ne peut déployer plus de soldats sans l'approbation du gouvernement", a déclaré à l'AFP Rabie Abdulatti, haut responsable du Parti du Congrès national.
Le président du Sud-Soudan, Salva Kiir, a récemment demandé au Conseil de sécurité de l'ONU la création d'une zone tampon de 32 kilomètres de large le long de la frontière de 2.100 kilomètres entre le Nord et le Sud pour empêcher d'éventuelles violences liées au référendum, prévu en janvier, qui pourrait déboucher sur une partition du pays.
Un haut responsable de l'ONU a indiqué jeudi que la création d'une zone tampon n'était pas possible, mais que l'ONU allait augmenter ses effectifs dans des points chauds à la frontière.
"Nous allons augmenter notre présence, mais seulement dans certaines zones sensibles", a dit Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, sans préciser si l'ONU songeait à envoyer plus de troupes au Soudan ou à redéployer des soldats déjà en poste dans le pays.
La mission de paix de l'ONU au Soudan (Unmis), mise en place dans la foulée de l'accord de paix Nord-Sud, compte actuellement 9.453 soldats, 492 observateurs militaires, et 666 policiers, selon les données les plus récentes publiées sur son déploiement.
Cette mission de paix diffère de la mission ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), région de l'ouest du Soudan en proie depuis sept ans à une guerre civile.
Le mandat de l'Unmis prévoit le déploiement de 10.000 soldats, 750 observateurs militaires et 715 policiers. "Comment l'ONU pourrait-elle envoyer plus de troupes, alors que le déploiement de l'Unmis et celui de la Minuad ne sont pas encore complétés", a souligné M. Abdulatti.
Les Sud-Soudanais doivent choisir, lors d'un référendum prévu le 9 janvier, entre le maintien de l'unité avec le Soudan ou l'indépendance. Ce référendum est l'un des points clés de l'accord de paix global (CPA) ayant mis fin à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien.
Cinq ans après la fin de la guerre, les responsables du Nord et du Sud Soudan ne s'entendent toujours pas sur la délimitation de la frontière dans certains points précis.
Plusieurs analystes craignent que ce différend plonge les deux parties dans un nouveau conflit.
L'ONU ne peut envoyer des soldats de la paix à la frontière entre le Nord et le Sud du Soudan sans l'accord préalable du gouvernement central de Khartoum, a indiqué vendredi un haut responsable du parti du président Omar el-Béchir."Je ne pense pas que ce soit légal (...) une proposition devrait être transmise au gouvernement. Le Conseil...