Et il a demandé aux trois religions de promouvoir "les valeurs spirituelles et culturelles qui unissent les hommes et excluent toute expression de violence" alors que plusieurs pays de la région connaissent une montée du fondamentalisme musulman.
Le pape a également réclamé la contribution de la communauté internationale qui doit "soutenir une voie fiable, loyale et constructive vers la paix".
Tout en reconnaissant leurs "difficultés", Benoît XVI a incité les chrétiens du Moyen-Orient, "berceau de l'Église", à continuer à être "des pierres vives de l'Église". Les conditions de vie souvent précaires des minorités chrétiennes dans la région poussent beaucoup à émigrer et elle ne compte plus que 20 millions de chrétiens, dont 5 millions de catholiques, sur 356 millions d'habitants.
Mais "vivre dignement dans sa propre patrie est un droit fondamental: il faut donc favoriser les conditions de paix et de justice indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région", a-t-il ajouté.
Le pape a également indiqué que le synode était "propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue" avec les juifs et avec les musulmans.
Durant la célébration, les intentions de prière ont été formulées en plusieurs langues: anglais, arabe, hébreu, persan et turc. Dans cette dernière, un souhait pour une "laïcité positive" dans la région a été formulé.
Le document préparatoire des travaux relève qu'en Turquie, "le concept actuel de laïcité pose encore des problèmes à la pleine liberté religieuse du pays".
À vocation "principalement pastorale", les deux semaines de travaux ont aussi pour objectif de "raviver la communion de l'Église catholique", tant à l'intérieur de chaque Église qu'entre elles, a dit Benoît XVI. Six Églises de rite oriental et celle de rite latin cohabitent dans cette zone.
Le synode démontre en outre l'"intérêt de l'Église toute entière pour la précieuse et aimée portion du peuple de Dieu qui vit en Terre sainte et dans tout le Moyen-Orient", a affirmé le pape.
Ce synode, le plus court jamais organisé, intitulé: "L'Église catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage", rassemblera 185 "pères synodaux" - 140 de rite oriental et 45 de rite latin -, 36 experts et 34 auditeurs et l'arabe y sera une langue officielle.
Les Églises orthodoxes participeront également aux travaux, durant lesquels deux représentants de l'islam, dont l'ayatollah chiite iranien Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, et un du judaïsme, le rabbin David Rosen, prendront la parole, respectivement les 14 et 13 octobre.
Les plus commentés
L'UE annonce un financement pour le Liban d'un milliard d'euros, jusqu'en 2027
« Viens prendre un café » : quand « L’Orient-Le Jour » passe à la censure
Ils utilisaient TikTok pour commettre des agressions sexuelles sur des mineurs : six suspects arrêtés au Liban