Kouchner exhorte Israël à prolonger le moratoire sur la colonisation

"Le monde ne comprendrait pas" qu'Israël ne consente pas dimanche au prolongement du moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, a déclaré jeudi à New York le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.
"Nous verrons bien dimanche soir, mais il me semble vraiment nécessaire de dire aux dirigeants israéliens que le monde ne comprendrait pas si un geste n'était pas fait envers ceux qui tendent la main et qui sont les meilleurs partisans de la paix", a-t-il dit à l'AFP, faisant allusion au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu'il a rencontré mercredi soir en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Le gel partiel décidé par Israël sur de nouvelles constructions en Cisjordanie expire en principe dimanche soir, et M. Abbas a menacé de quitter la table de négociations s'il n'était pas prolongé.
Interrogé sur le point de savoir s'il était optimiste au sujet des pourparlers de paix directs, M. Kouchner a seulement répondu: "C'est difficile pour les perspectives de paix et pour les militants de la paix que nous sommes tous depuis tant d'années".
"Il n'y aura jamais de meilleurs interlocuteurs, et d'ailleurs Benjamin Netanyahu a dit lui-même que son partenaire pour la paix est Mahmoud Abbas", a-t-il ajouté.
"Alors nous espérons" qu'Israël accepte "un prolongement du moratoire, c'est-à-dire qu'il n'y ait plus de colonisation, plus de décision de construire des maisons le temps de la négociation".
"On ne comprendrait pas que ça ne se fasse pas", a-t-il souligné.
MM. Abbas et Netanyahu "doivent absolument trouver une issue et cette issue se manifestera, je l'espère, dimanche soir", a plaidé M. Kouchner.