Intervenant devant les dirigeants européens et les chefs de la diplomatie des 27 Etats de l'UE, M. Van Rompuy a regretté le manque de cohérence, de continuité et de réflexion stratégique dans la politique étrangère de l'UE.
L'UE est une "puissance commerciale majeure", le premier donateur d'aide au développement au niveau mondial, a lancé de nombreuses missions de gestion de crise civiles et militaires, "mais il faut bien admettre que l'UE ne boxe pas au niveau de sa catégorie", a-t-il souligné.
Et l'ancien Premier ministre belge d'ajouter qu'après ses premiers mois à la présidence permanente du Conseil européen, il n'était "pas satisfait de la façon dont nous organisons les sommets de l'UE avec des pays tiers".
"N'est-il pas temps de transformer notre force de frappe financière en influence politique, que ce soit au Proche-Orient, ou en Afrique, ou ailleurs?", s'est-il interrogé.
Pour M. Van Rompuy, "le facteur transatlantique est essentiel. Le prochain sommet avec (le président américain Barack) Obama est une bonne occasion pour donner un nouvelle impulsion à nos relations avec les Etats-Unis".
Ce sommet est prévu en marge d'une autre réunion, de l'Otan, à Lisbonne fin novembre.
Il intervient après que l'UE ait subi un camouflet au printemps avec l'annulation d'un premier sommet avec le président américain.
Des échecs comme celui du sommet de Copenhague sur le climat où elle a été écartée des négociations finales, l'UE a compris qu'il y avait urgence à mieux se faire entendre.
Mardi, l'UE a essuyé un nouveau revers à l'ONU, où une demande visant à donner à son président Herman Van Rompuy et à Mme Ashton plus de droits de représentation à son Assemblée générale a été reportée.
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