Cinq morts, dont deux policiers, dans des violences en Irak

Au moins cinq personnes ont péri mardi dans des violences en Irak, dont un attentat suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle au nord-est de Bagdad qui a tué deux policiers et un civil, ont annoncé des responsables des services de sécurité.
Au moins sept personnes ont également été blessées par l'explosion du véhicule, survenue vers 18H10 locales (15H10 GMT) dans le centre de Baqouba, à 60 km de Bagdad, a indiqué le commandant Mohamed Karkhi, de la police locale.
La déflagration a endommagé plusieurs véhicules et magasins situés à proximité, a-t-il ajouté, précisant que la police avait procédé à l'explosion contrôlée d'une autre voiture piégée découverte dans une autre rue du centre-ville.
Baqouba est la capitale de la province de Diyala, l'une des plus violentes d'Irak en raison des tensions ethno-confessionnelles qui l'agitent.
Le chef d'une milice sunnite luttant contre Al-Qaïda à Radwaniya, à 25 km à l'ouest de Bagdad, a par ailleurs été tué par une bombe magnétique posée sur son véhicule, a indiqué une source au ministère de la Défense.
Mithaq Salman était le responsable d'une milice du quartier de Dar-es-salam, et son frère a été blessé par l'explosion. C'est à Radwaniya que près de 50 personnes avaient péri le 18 juillet dans un attentat suicide contre des miliciens venus toucher leur paie dans une base de l'armée.
Anciens insurgés ralliés au combat contre Al-Qaïda, ces miliciens connus sous le nom des "Fils de l'Irak" ont joué un rôle clé aux côtés des forces américaines dans la baisse des violences observée ces dernières années en Irak.
Ils se plaignent aujourd'hui d'être négligés par le gouvernement irakien et craignent d'être encore plus la cible de représailles des insurgés, avec le retrait graduel des forces américaines.
Dans le quartier chiite de Sadr City, à Bagdad, un employé de la municipalité a été abattu par des hommes armés qui ont pris la fuite, selon une source au ministère de la Défense.
Ces attaques interviennent alors que l'armée américaine a annoncé mardi qu'elle avait ramené à moins de 50.000 militaires son contingent dans ce pays.
Son retrait graduel d'Irak, qui doit être achevé fin 2011, a soulevé des inquiétudes quant à la capacité des forces irakiennes à assurer la sécurité de leur pays.