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Aide internationale renforcée pour les victimes des inondations au Pakistan

La mobilisation internationale pour les victimes des inondations au Pakistan s'est encore accrue vendredi, poussée par l'ONU qui redoute les conséquences de ce "tsunami au ralenti" dont elle commence seulement "à avoir une idée de l'étendue".
L'Assemblée générale de l'ONU s'est réunie jeudi en séance extraordinaire à New York pour stimuler l'effort d'aide humanitaire en faveur des sinistrés, critiqué pour sa lenteur à parvenir sur le terrain.
Les gigantesques inondations provoquées par les pluies torrentielles de la mousson ont affecté un cinquième du Pakistan et 20 millions de personnes, dont près de 8 millions ont toujours besoin de nourriture, d'eau potable ou d'un toit et sont à la merci d'épidémies meurtrières.
Près d'une mois après le début des inondations, les eaux baissent dans la plupart des zones sinistrées, selon les autorités locales. Les inondations ont tué près de 1.500 personnes, selon le gouvernement, mais l'ONU a prévenu que le bilan devrait être "bien plus élevé" à mesure de la découverte des dégâts.
Les agences humanitaires distribuent de plus en plus d'aide aux victimes, et elles "commencent à avoir une idée de l'étendue de la catastrophe", a souligné à Genève Elisabeth Byrs, porte-parole du Bureau de coordination de l'ONU pour les Affaires humanitaires (Ocha).
"C'est une catastrophe qui est arrivée très lentement, contrairement à un tremblement de terre soudain dont on peut immédiatement voir les victimes", a-t-elle expliqué.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué avoir un besoin urgent d'hélicoptères pour acheminer l'aide aux millions de sinistrés, qui restent pour beaucoup totalement coupés du reste du pays.
Le représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Pakistan, Guido Sabatinelli, a souligné que la situation était "très grave" et prenait "de l'ampleur". "Le pire est encore devant nous. Nous avons de bonnes promesses de sons, mais cela ne suffit pas pour acheter des médicaments. Nous avons besoin de vois ces promesses converties en chèques", a-t-il ajouté.
En ouvrant jeudi la réunion spéciale de l'Assemblée générale, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les Etats membres à fournir d'urgence l'aide promise au Pakistan.
M. Ban a comparé la catastrophe à "un tsunami au ralenti", dont "le pouvoir de destruction va s'amplifier avec le temps", et s'est réjoui que l'ONU ait récolté la moitié de l'appel de fonds d'urgence de 460 millions de dollars lancé le 11 août. Mais "il faut la totalité de ces ressources, et il les faut maintenant", a-t-il souligné.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ainsi que l'Union européenne (UE), ont annoncé dans la foulée un accroissement de leur aide humanitaire.
Le Pakistan a annoncé avoir accepté l'aide de cinq millions de dollars offerte aux sinistrés par l'Inde, son voisin et rival régional de longue date.
Islamabad a également indiqué qu'il allait demander au Fonds monétaire international (FMI) d'assouplir les conditions du prêt de 10 milliards de dollars qu'il lui avait accordé en 2008, estimant désormais impossible de respecter le programme de remboursement au vu de la catastrophe.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a estimé les pertes matérielles subies par son pays à plus de 43 milliards de dollars, soit près de cent fois le montant de l'appel à l'aide d'urgence de l'ONU. Il a averti que les dégâts allaient probablement s'aggraver avant que les eaux ne se retirent.
Les inondations ont balayé des villages, champs et infrastructures diverses (ponts, routes, réseau électrique notamment) par milliers, poussant des millions de gens à fuir. L'ONU a indiqué jeudi que 4,8 millions de sinistrés étaient sans abri, et un million toujours en mouvement sur les routes.
La mobilisation internationale pour les victimes des inondations au Pakistan s'est encore accrue vendredi, poussée par l'ONU qui redoute les conséquences de ce "tsunami au ralenti" dont elle commence seulement "à avoir une idée de l'étendue".L'Assemblée générale de l'ONU s'est réunie jeudi en séance extraordinaire à...