Interrogé sur la chaîne de télévision américaine NBC, il a indiqué qu'une nouvelle politique de réintégration des combattants talibans et de réconciliation en Afghanistan était "assez imminente".
Le haut gradé américain a expliqué que des inquiétudes quant à un retour possible d'Al-Qaïda en même temps que les talibans alimentaient le débat en Afghanistan sur une réconciliation durable.
Mais a-t-il souligné, "cette perspective de réconciliation pourrait se faire avec des éléments de base et de niveau intermédiaire dans la hiérarchie des talibans".
"Cela ne veut pas dire que le mollah Omar (l'un des fondateurs du mouvement des talibans, ndlr) va bientôt déambuler dans la rue principale de Kaboul et prêter serment sur la constitution afghane", a ajouté M. Petraeus.
Se référant à son expérience en Irak il a noté qu'en fin de compte "on est confronté à la question de savoir si on accepte l'idée de s'asseoir un jour à la même table que des personnes ayant du sang sur les mains, et la réponse est oui", a ajouté le général.
Ce dernier est célèbre pour avoir su exploiter les divisions de l'insurrection sunnite en Irak pour renverser le cours de la guerre.
Il dispose de moins d'un an pour obtenir des résultats similaires en Afghanistan où l'insurrection des talibans a révélé les faiblesses du gouvernement de Kaboul et des forces de la coalition conduites par l'OTAN.
Le général Petraeus a souligné dans son interview à NBC les vulnérabilités de l'insurrection relevant qu'il ne s'agissait pas "d'une sorte d'ennemi taliban monolithique" mais plutôt d'un "syndicat de groupes d'insurgés qui n'ont pas de liens les uns avec les autres".
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