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Le sommet de l'UA s'achève sur une mobilisation face aux shebab somaliens

L'Union africaine a décidé d'envoyer plusieurs milliers de soldats supplémentaires combattre les insurgés islamistes en Somalie, mardi au dernier jour de son sommet à Kampala, sur fond de menace croissante d'Al-Qaïda et de ses mouvements affiliés sur le continent.
La trentaine de chefs d'Etat -- sur 53 pays membres -- réunis depuis dimanche ont entériné l'envoi de plusieurs milliers d'hommes en renfort des 6.000 chargés aujourd'hui de repousser les assauts des islamistes shebab à Mogadiscio, a indiqué à la presse le président de la Commission de l'UA Jean Ping.
"Nous avons des engagements à apporter rapidement 4.000 troupes supplémentaires, ce qui nous aidera à atteindre le plafond, et peut-être au delà", a indiqué M. Ping.
La force de l'UA en Somalie est actuellement composée d'un peu plus de 6.000 hommes, 3.500 Ougandais et 2.500 Burundais, et le mandat de l'ONU la concernant prévoit qu'elle soit constituée au maximum d'un peu plus de 8.000 hommes.
Les six pays membres de l'organisation est-africaine Igad (Autorité inter-gouvernementale pour le développement) ont promis 2.000 hommes, la Guinée un bataillon (environ 800 hommes) et Djibouti s'est également engagé à fournir des renforts au nombre non précisé, selon M. Ping.
Au cas où les contributions de ses Etats membres dépasseraient le plafond maximum autorisé, "il y a (de la part de l'UA) une demande de relever ce plafond de 8.000 et d'aller peut-être à 15.000, (...) cela n'a pas été décidé", a poursuivi le président de la Commission de l'UA.
L'UA a également renforcé les règles d'engagement de sa force en Somalie (Amisom) afin de l'autoriser à "attaquer de façon préventive" en cas de suspicion d'agression en préparation contre elle, a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'armée ougandaise, le lieutenant colonel Felix Kulayigye.
Les islamistes shebab, qui se revendiquent d'Al-Qaïda, ont pour la première fois opéré hors de leur territoire national en revendiquant un double attentat qui a fait 76 morts le 11 juillet à Kampala.
Un autre mouvement africain affilié à Al-Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a annoncé dimanche avoir exécuté un otage français, Michel Germaneau, enlevé au Sahel en avril.
Le commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, a "très énergiquement condamné" l'annonce de la mort de l'otage, et a relevé "la même idéologie, les mêmes modes opératoires et les mêmes objectifs" des différentes organisations se réclamant d'Al-Qaïda.
L'UA a demandé à ce propos à sa Commission de lui présenter des propositions pour renforcer la coordination antiterroriste entre ses membres, notamment en matière judiciaire et policière.
Sur le Soudan, l'UA "réitère sa décision selon laquelle les Etats membres ne doivent pas coopérer à l'arrestation du président el-Béchir du Soudan", désormais poursuivi également pour génocide au Darfour par la Cour pénale internationale, selon le texte d'une des décisions finales.
Le sommet africain a accusé le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo d'avoir tenu "des commentaires absolument inacceptables, grossiers et condescendants" sur ce dossier. L'UA a enfoncé le clou en refusant d'accueillir un bureau de liaison de la CPI auprès de son siège d'Addis Abeba.
L'organisation continentale a également appelé Khartoum et Juba à "assurer une paix durable, une coopération étroite entre le Nord et le Sud ainsi que la protection des droits de chaque Soudanais, quelle que soit l'issue du référendum d'autodétermination" prévu en janvier dans le sud Soudan.
Une nouvelle fois, le thème officiel du sommet, la mortalité maternelle et infantile a été éclipsé par l'actualité du continent. Ce sont pourtant 4,5 millions d'enfants et 265.000 mères qui meurent chaque année faute de soins médicaux appropriés.
L'Union africaine a décidé d'envoyer plusieurs milliers de soldats supplémentaires combattre les insurgés islamistes en Somalie, mardi au dernier jour de son sommet à Kampala, sur fond de menace croissante d'Al-Qaïda et de ses mouvements affiliés sur le continent.La trentaine de chefs d'Etat -- sur 53 pays membres -- réunis depuis ...