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Une jeune Israélienne jugée pour divulgation de secrets militaires

Le procès d'une jeune Israélienne accusée d'"espionnage aggravé" pour avoir divulgué aux médias des informations militaires classées secrètes, s'est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal de district de Tel-Aviv.

Anat Kam, 23 ans, risque une peine de prison à perpétuité pour "divulgation de documents secrets avec l'intention de porter atteinte à la sécurité de l'Etat" durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007.

La première audience a été consacrée, comme c'est la règle, à la lecture de l'acte d'accusation. Le procès doit reprendre en juillet. En attendant, la jeune femme assignée à résidence depuis cinq mois, ne pourra pas sortir de son domicile.

Mlle Kam est accusée d'avoir profité de ses fonctions de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors chef de la région militaire centrale -qui couvre la Cisjordanie occupée- pour s'emparer de quelque 2.000 documents classés "Top secret".

Elle reconnaît avoir agi pour des motifs idéologiques. "Il était important pour moi de porter à la connaissance du public les méthodes de l'armée. Au regard de l'Histoire, ceux qui ont mis en garde contre des crimes de guerre ont été pardonnés", a-t-elle confié aux enquêteurs, selon la presse.

Selon son avocat, Avigdor Feldman, la jeune soldate "avait libre accès à l'ordinateur personnel du général Naveh, et y avait découvert des consignes contraires à un arrêt de la Cour suprême" et qui heurtaient sa conscience.

Me Feldman a expliqué lundi que sa cliente avait reçu des promesses d'immunité mais que l'Etat n'avait pas respecté cet accord.

"Anat avait reçu la promesse formelle qu'il n'y aurait pas de procès contre elle si elle rendait tous les documents en sa possession mais cette promesse a été ensuite rompue", a affirmé l'avocat.

"Elle a en fait été convaincue de rendre tous les documents et de coopérer avec les autorités, mais finalement ces dernières ont décidé de la juger pour espionnage aggravé", a déploré Me Feldman.

Selon l'acte d'accusation, Anat Kam a transmis la plupart de ces documents à un journaliste du quotidien Haaretz (gauche), Uri Blau, qui les a apparemment restitués à l'armée aux termes d'un accord avec le procureur.

Le journaliste, qui séjourne actuellement en Grande-Bretagne, a choisi de ne pas regagner Israël avant d'avoir des garanties qu'il ne serait pas poursuivi, selon son avocat.

La jeune femme a jusqu'au mois de juillet pour répondre aux accusations.

Grâce à ces documents, le journaliste avait publié une série d'articles relatifs à des détails opérationnels et des méthodes controversées de l'armée. L'un d'eux indiquait que les soldats avaient reçu pour directive de mener des assassinats ciblés contre des activistes du mouvement palestinien Jihad islamique alors qu'il aurait été possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.

Le procès d'une jeune Israélienne accusée d'"espionnage aggravé" pour avoir divulgué aux médias des informations militaires classées secrètes, s'est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal de district de Tel-Aviv.
Anat Kam, 23 ans, risque une peine de prison à perpétuité pour "divulgation de documents secrets...