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Medvedev à Damas, première visite d'un président russe

Dmitri Medvedev est arrivé lundi soir à Damas, pour la première visite officielle d'un président russe en Syrie, qui vise à resserrer les liens avec l'ancien allié de l'époque soviétique.

"L'avion a atterri", a simplement indiqué en début de soirée un responsable de la délégation russe sous couvert de l'anonymat.

Le président russe a ensuite été accueilli officiellement par son homologue syrien Bachar el-Assad au Palais du peuple de Damas, siège de la présidence, selon la télévision publique syrienne.

Les deux hommes ont entamé dans la foulée un premier entretien, qui devait être suivi d'un dîner officiel.

De multiples drapeaux russes ont été accrochés dans les rues de la capitale syrienne pour célébrer une visite "d'une importance exceptionnelle" selon le quotidien gouvernemental Techrine.

"Elle exprime l'estime de la Russie envers le rôle joué par la Syrie pour préserver la stabilité dans la région, et son soutien à la politique de la Syrie et à son droit à récupérer le Golan" occupé par Israël, a estimé le quotidien.

M. Medvedev est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires et du ministre de l'Energie Sergei Shmatko, a indiqué un porte-parole de l'ambassade russe à Damas sous couvert d'anonymat.

"Nous cherchons à regagner le terrain perdu avec nos anciens amis", a-t-il dit à l'AFP.

Un second entretien est prévu mardi entre les deux présidents, avant que M. Medvedev ne quitte la Syrie pour la Turquie.

M. Assad s'est lui-même rendu ce week-end en Turquie, où il a discuté avec son homologue turc Abdullah Gül des dossiers iraniens et d'Israël.

Le journal Techrine s'est félicité du "rôle grandissant" de la Russie face aux Etats-Unis qui "ont échoué à préserver la sécurité et la paix mondiales en raison de leur partialité flagrante et ouverte à Israël", a-t-il ajouté.

Cette visite "démontre la détermination de la Russie à jouer le rôle d'une superpuissance active dans la politique internationale", a commenté de son côté le quotidien al-Watan, proche du gouvernement.

Le président russe, cité par al-Watan, a pour sa part présenté Damas comme "l'un des plus importants centres politiques du Moyen-Orient" et appelé au développement des relations économiques.

La Syrie, l'un des rares pays à avoir soutenu la Russie dans sa guerre contre la Géorgie en 2008, était le principal allié de l'ex-Union soviétique et continue d'acheter l'essentiel de ses armements à la Russie.

Durant la guerre froide, la Russie avait une base navale dans le port syrien de Tartous, sur la Méditerranée, mais à l'instar de beaucoup d'autres anciens alliés, les liens se sont distendus après la désintégration de l'Union soviétique en 1991.

Medvedev et Assad s'étaient rencontrés pour la première fois en août 2008 à Sotchi, dans le sud de la Russie, où le président syrien avait été invité par son homologue russe.

La Russie fait partie, avec l'Union européenne, les Nations unies et les Etats-Unis du Quartette international pour la paix au Proche-Orient qui travaille à la recherche d'une solution au conflit régional.

La visite de M. Medvedev intervient quelques jours après le renouvellement des sanctions économiques contre la Syrie par Washington, qui accuse Damas et Téhéran de soutenir des groupes "terroristes".

Selon nombre d'analystes, l'influence de Moscou au Proche-Orient dépendra de ses liens avec la Syrie. Ce pays devient un acteur régional important en raison des liens étroits qu'il a tissés avec l'Iran et les mouvements chiite libanais Hezbollah et islamiste palestinien Hamas, basé à Damas.

Dmitri Medvedev est arrivé lundi soir à Damas, pour la première visite officielle d'un président russe en Syrie, qui vise à resserrer les liens avec l'ancien allié de l'époque soviétique.
"L'avion a atterri", a simplement indiqué en début de soirée un responsable de la délégation russe sous couvert de...