La garantie essentielle donnée par Washington aux Palestiniens pour qu'ils participent à des pourparlers indirects avec Israël est l'arrêt d'un projet controversé de construction de 1.600 logements à Jérusalem-Est annexée, a déclaré dimanche un responsable de la Ligue arabe.
La Ligue arabe avait annoncé samedi qu'elle était favorable à l'ouverture de négociations indirectes tandis que les Palestiniens avaient déclaré avoir obtenu des garanties, qu'ils n'avaient pas précisées, de la part des Etats-Unis.
"Nous avions décidé le 2 mars de soutenir les pourparlers indirects et puis Israël a pris des décisions auxquelles nous étions opposés. Les Américains sont revenus vers nous et ont dit que cela ne se reproduirait pas", a déclaré à l'AFP Hicham Youssef, le chef de cabinet du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. "Ces assurances nous font revenir au statu quo ante le 2 mars".
Palestiniens et Israéliens, qui ont cessé de discuter fin 2008 lors de la guerre de Gaza, avaient décidé d'ouvrir des négociations indirectes en mars par l'intermédiaire des Etats-Unis.
Mais cette tentative avait été torpillée par l'annonce d'un projet de construire 1.600 nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est annexée.
M. Youssef n'a pas dit si les garanties américaines étaient valables uniquement tant que dureraient les pourparlers, ne précisant pas non plus si elles portaient sur d'autres sujets.
De son côté, M. Moussa a déclaré à la presse dimanche "penser, à la lumière des discussions, que la décision de construire 1.600 logements a été arrêtée".
Le principal négociateur palestinien Saeb Erakat avait mis en garde samedi contre une relance du projet. "S'ils construisent un seul des 1.600 logements, nous n'irons pas aux pourparlers".
Abdallah al-Efranji, un responsable palestinien, a déclaré pour sa part lundi à la télévision égyptienne que Washington avait assuré qu'il ne tolèrerait pas de constructions nouvelles à Jérusalem-Est.
"La partie américaine a confirmé lors de la dernière rencontre entre (l'émissaire américain George) Mitchell et le (président palestinien Mahmoud) Abbas qu'elle voulait des pourparlers indirects dès que possible et ne serait pas coulante avec ceux qui prendraient des mesures provocatrices", a-t-il déclaré.
M. Mitchell a "expliqué ce qu'étaient des mesures provocatrices, c'est la construction de colonies à Jérusalem-Est", a poursuivi M. Efranji.
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