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La visite à Athènes d'une délégation UE-BCE-FMI reportée à mercredi

Les discussions sur les modalités de l'aide financière à la Grèce vont débuter mercredi à Athènes, et non lundi comme initialement prévu, en raison du nuage volcanique venu d'Islande, qui empêche pour le moment la délégation UE-FMI-BCE d'arriver en Grèce.

La poursuite de la paralysie du trafic aérien dimanche dans les aéroports européens à cause du nuage de cendres provoqué par le volcan islandais, a contraint le ministère grec des Finances à annoncer le report à mercredi et "si les conditions le permettent", du début de ces discussions visant à parachever l'aide à la Grèce.

Les équipes du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE) vont s'entretenir avec les responsables grecs du ministère sur les "conditions techniques" et "la coordination" du mécanisme d'aide UE-FMI, décidée à Bruxelles le 25 mars, a indiqué à l'AFP une source ministérielle.

L'arrivée des experts européens et du FMI a été décidée après que le gouvernement grec eut décidé jeudi dernier d'entamer les préparatifs pour l'activation éventuelle de ce mécanisme, face à la persistance des difficultés d'emprunt du pays sur les marchés.

Après une émission la semaine dernière de bons de Trésor ayant permis de lever 1,560 milliard d'euros, la Grèce va de nouveau émettre le 20 avril un bon pour 1,5 milliard d'euros. Les nécessités du pays pour couvrir sa dette énorme (à 113% du PIB) et ses besoins budgétaires s'élèvent à environ 11,5 milliards d'ici à mai.

Le Premier ministre Georges Papandréou a réitéré samedi qu'"aucune décision officielle" pour l'activation de l'aide n'existait pour le moment, mais que tout devrait être prêt "pour la déclencher, si besoin".

De leur part, les ministres des Finances de la zone euro s'étaient dits satisfaits vendredi à Madrid des avancées du mécanisme d'aide, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn ayant souligné qu'"un programme commun de conditionnalité et de financement" était élaboré.

Concrétisé il y a une semaine, le plan d'aide sur trois ans, prévoit des crédits allant jusqu'à 30 milliards d'euros, au taux de 5%, pour 2010 et d'une aide conjointe probable du FMI, avec des prêts de 10 à 15 milliards d'euros.

Mais selon le FMI, la Grèce ne pourra bénéficier du prêt du Fonds, dont le taux d'intérêt serait attirant (3,26% à l'heure actuelle), qu'à la condition d'adopter de nouvelles mesures d'austérité.

"Il n'y a pas d'autre issue possible pour les Grecs que de devenir plus compétitifs", a prévenu jeudi le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Il souligne que "le seul moyen efficace qui reste est la déflation", qui entraînera "des salaires en baisse, et des prix en baisse".

La presse grecque ne cesse ces derniers jours de publier des informations sur les mesures probables exigées par le FMI, allant des réductions de salaires dans le secteur privé à la fin de certains services publics et d'entreprises publiques.

Pour calmer ces craintes, le ministre grec des Finances a assuré samedi que ni le FMI, ni l'UE n'avaient "demandé de mesures supplémentaires en 2010".

Cependant les quotidiens dominicaux grecs sont revenus sur le sujet. "Le FMI amène des bouleversements", a titré à la une le quotidien libéral Kathimerini.

Ethnos (centre-gauche) écrit: "Tunnel pour trois ans avec le FMI et l'UE" tandis qu'Elefthérotypia (gauche) prévoit "des privatisations, des coupes salariales et des licenciements dans le secteur privé".

Les discussions sur les modalités de l'aide financière à la Grèce vont débuter mercredi à Athènes, et non lundi comme initialement prévu, en raison du nuage volcanique venu d'Islande, qui empêche pour le moment la délégation UE-FMI-BCE d'arriver en Grèce.
La poursuite de la paralysie du trafic aérien...