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Netanyahu ne lâche rien sur Jérusalem, mais prêt à des gestes sur le reste

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est montré intransigeant dimanche sur sa politique de colonisation à Jérusalem mais il serait prêt, selon les médias, à des gestes de bonne volonté envers les Palestiniens à la demande expresse de Washington.

M. Netanyahu, qui devait quitter Israël pour les Etats-Unis dimanche soir, a été invité à rencontrer le président américain Barack Obama mardi à Washington, selon son bureau. Cette invitation lui a été transmise par l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, en mission en Israël pour tenter de relancer le processus de paix.

Le Premier ministre israélien participera d'abord, lundi, au Congrès annuel de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le principal lobby juif américain.

Les Etats-Unis s'efforcent depuis des mois de remettre sur les rails le processus de paix israélo-palestinien, interrompu depuis fin 2008.

M. Mitchell devait lancer la semaine dernière des négociations indirectes, dites "de proximité", entre Israéliens et Palestiniens, mais celles-ci ont avorté après le feu vert d'Israël à la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est annexée.

"La politique de construction à Jérusalem est la même que celle qui prévaut à Tel-Aviv", a réaffirmé dimanche M. Netanyahu, réitérant ainsi son refus de tout gel de la colonisation dans la Ville sainte.

"Nous continuerons de construire à Jérusalem, comme nous l'avons fait depuis 42 ans", a-t-il insisté.

Israël considère l'ensemble de la ville sainte comme sa capitale "indivisible et éternelle", tandis que les Palestiniens veulent établir la capitale de leur futur Etat à Jérusalem-Est annexée.

La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion par Israël du secteur oriental de Jérusalem conquis en juin 1967.

M. Netanyahu a par ailleurs indiqué avoir clarifié ses positions dans un texte transmis à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui lui avait demandé des explications sur un projet immobilier controversé dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est.

"Les deux parties seront habilitées à soulever toutes les questions durant le +dialogue de proximité+, mais une vraie solution aux questions clefs entre nous et les Palestiniens ne pourront être résolues qu'à l'occasion de pourparlers directs", a-t-il précisé.

Afin de clore la crise avec son allié américain, M. Netanyahu aurait promis d'aborder les "questions clefs" (tracé des frontières, statut de Jérusalem, sort des réfugiés palestiniens, colonisation) dès la phase du "dialogue de proximité", a cependant indiqué dimanche le quotidien Maariv.

Initialement, M. Netanyahu voulait que ce dialogue soit consacré uniquement aux questions de procédure menant à des pourparlers de paix directs.

Toujours selon Maariv, M. Netanyahu s'est aussi engagé verbalement à faire "des gestes" pour restaurer la confiance avec les Palestiniens, notamment en libérant des prisonniers du Fatah, le mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, un modéré, et à lever des barrages routiers en Cisjordanie occupée.

Selon le quotidien Haaretz, M. Netanyahu a en outre accepté de desserrer le blocus qu'Israël impose à la bande de Gaza depuis sa prise de contrôle par le Hamas en juin 2007.

Dans une pétition publiée dimanche par les médias, 30 députés israéliens de droite ont félicité M. Netanyahu pour "son attitude courageuse" à propos de la construction à Jérusalem et l'ont encouragé à "ne pas céder aux pressions" américaines et internationales.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est montré intransigeant dimanche sur sa politique de colonisation à Jérusalem mais il serait prêt, selon les médias, à des gestes de bonne volonté envers les Palestiniens à la demande expresse de Washington.
M. Netanyahu, qui devait quitter Israël pour les Etats-Unis dimanche...