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Iran : arrestation de 30 membres d'un groupe lié à l'opposition en exil (parquet)

Les autorités iraniennes ont arrêté 30 membres d'un groupe lié au mouvement d'opposition en exil qui tentait de "lancer une guerre psychologique" contre l'Iran sur internet, a annoncé samedi le parquet.

"Ce réseau qui communiquait sur l'internet été financé par les Etats-Unis et comprenait des membres du mouvement en exil des Moudjahidine du peuple (OMPI) et des monarchistes", ont indiqué les services du procureur général dans un communiqué cité par l'agence de presse Fars, qui précise que 30 personnes ont été arrêtées.

Le groupe est accusé d'avoir "lancé une guerre psychologique contre la République islamique, organisé et encouragé le peuple à participer à des rassemblements illégaux, rassemblé des informations sur des scientifiques nucléaires qu'ils ont transmis à des agences d'espionnage". Il a également permis "aux Iraniens d'accéder à l'internet en court-circuitant les systèmes de filtres officiels".

Selon le parquet, les fonds dont bénéficiait ce réseau "ont été alloués par l'administration de (l'ancien président américain) George W. Bush pour lancer une cyberguerre contre l'Iran".

La majorité des membres de ce groupe ont été arrêtés en Iran mais "Interpol a été informé afin d'agir contre ceux vivant aux Etats-Unis", a précisé le parquet.

Selon la chaîne officielle de télévision en anglais Press-TV, l'un des deux responsables de ce groupe est Ahmad Batebi, un militant étudiant qui a fui la République islamique en 2007 après avoir purgé une peine de neuf ans de prison après les émeutes étudiantes de juillet 1999.

Il vivrait actuellement aux Etats-Unis, et intervient régulièrement sur les chaînes de télévision pour dénoncer les violations des droits de l'Homme en Iran.

Press-TV a seulement identifié l'autre responsable par le nom de Rafie.

L'OMPI, principal mouvement d'opposition armée iranienne en exil et classé dans la liste américaine des organisations terroristes, aurait déjà transmis des informations sur le programme nucléaire iranien, soupçonné de cacher un volet militaire. L'Iran dément régulièrement vouloir se doter de l'arme atomique.

En janvier, les médias officiels iraniens avaient accusé l'OMPI d'être responsable de la mort d'un scientifique iranien à Téhéran. Massoud Ali Mohammadi, spécialiste des questions nucléaires, avait été tué dans l'explosion d'une bombe près de son domicile. L'Organisation avait nié être l'auteur de l'attentat.

Plus de 4.000 manifestants et opposants, selon les chiffres officiels, ont été arrêtés pendant et après les grandes manifestations antigouvernementales de juin ayant suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Celles-ci ont fait 36 morts selon les autorités et 72 selon l'opposition.

La plupart ont été relâchés mais au moins 140 ont été jugés, et parfois condamnés à de lourdes peines de prison.

Deux manifestants reconnus coupables d'avoir voulu renverser la République islamique, ont été exécutés en janvier. L'un appartenait à l'OMPI, l'autre au groupe monarchiste de l'Assemblée du royaume d'Iran.

Les autorités iraniennes ont arrêté 30 membres d'un groupe lié au mouvement d'opposition en exil qui tentait de "lancer une guerre psychologique" contre l'Iran sur internet, a annoncé samedi le parquet.
"Ce réseau qui communiquait sur l'internet été financé par les Etats-Unis et comprenait des membres du mouvement en exil des...