Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Yémen/trêve : la rébellion serait prête à accepter les conditions du pouvoir

Le chef de la rébellion chiite dans le nord du Yémen a annoncé qu'il accepterait les conditions du pouvoir central en vue d'une fin du conflit dès l'arrêt des attaques des forces gouvernementales, dans un message audio mis en ligne samedi sur internet.

"J'annonce mon acceptation des cinq points (du gouvernement), mais après l'arrêt de l'agression", a déclaré Abdel Malek al-Houthi. "La balle est maintenant dans le camp de l'autre partie", a-t-il dit dans ce message.

En vue de mettre fin au conflit, le gouvernement exige "le respect du cessez-le-feu et l'ouverture des routes, l'évacuation des bâtiments publics et la restitution des équipements militaires, la libération des détenus civils et militaires et l'engagement à respecter la Constitution et les lois".

L'armée et les rebelles zaïdites, issus d'une branche du chiisme, se battent de façon périodique depuis 2004. Les autorités ont lancé le 11 août une offensive contre ces rebelles retranchés dans leur fief de la région de Saada, frontalière de l'Arabie saoudite et située à 240 km au nord de Sanaa.

L'armée saoudienne a lancé des opérations militaires contre les rebelles après la mort en novembre 2009 d'un garde-frontières saoudien tué par des rebelles infiltrés dans le royaume.

Cependant, le conflit a baissé d'intensité ces dernières semaines et les rebelles et l'armée yéménite font état d'escarmouches.

Le 2 janvier, les rebelles s'étaient déclarés prêts à dialoguer avec le gouvernement si celui-ci arrête son offensive militaire. "Lorsque la guerre s'arrêtera, nous serons prêts au dialogue", avait dit leur porte-parole Mohammad Abelsalam.

Le gouvernement avait annoncé à deux reprises fin 2009 une trêve dans les combats, qui n'avait à chaque fois tenu que quelques heures. Rebelles et armée s'étaient rejeté la responsabilité de la reprise des hostilités.

Les rebelles accusent le pouvoir central de ne pas reconnaître leur identité de zaïdites. Sanaa dément et affirme avoir lancé sa dernière offensive en réponse au attaques contre les forces de l'ordre et tout ce qui symbolise la présence de l'Etat ainsi que les administrations et les équipements publics.

Les guerres successives entre l'armée et les rebelles ont fait des milliers de morts et quelque 200.000 personnes ont été déplacées par les combats, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Le 25 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé que la situation humanitaire est "plus grave que jamais" dans le nord du Yémen où le conflit a été "trop longtemps négligé". Le CICR fournit de l'eau, des vivres et d'autres biens de première nécessité à environ 75.000 déplacés.

Outre la rébellion dans le nord, le gouvernement yéménite est également confronté à la menace d'Al-Qaïda ainsi qu'à une contestation politico-sociale de plus en plus virulente au sud.

Le chef de la rébellion chiite dans le nord du Yémen a annoncé qu'il accepterait les conditions du pouvoir central en vue d'une fin du conflit dès l'arrêt des attaques des forces gouvernementales, dans un message audio mis en ligne samedi sur internet.
"J'annonce mon acceptation des cinq points (du gouvernement), mais après l'arrêt de l'agression", a...