Un neveu de M. Moussavi tué lors des émeutes à Téhéran (opposition)

Un neveu du leader de l'opposition Mir Hossein Moussavi a été tué dimanche lors des émeutes qui ont secoué Téhéran, a annoncé le site des parlementaires de l'opposition Parlemannews.ir.

"Seyyed Ali Moussavi, neveu agé de 35 ans de Mir Hossein Moussavi a été atteint ce midi d'une balle à la poitrine place Enghelab (dans le centre de Téhéran, ndlr) et est mort après avoir été transféré à l'hôpital Ibn Sina", a indiqué Parlemannews.ir.

"M. Moussavi, les parents de ce martyr du mouvement vert (la couleur de l'opposition, ndlr), et des personnalités politiques se trouvent actuellement à l'hôpital", a ajouté le site des parlementaires de l'opposition.

L'un des principaux sites de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, Rahesabz, avait annoncé plus tôt dans la journée que quatre manifestants avaient été tués par les forces de l'ordre lors des violents affrontements qui ont opposé pendant plusieurs heures dimanche des dizaines de milliers d'opposants à la police dans le centre de Téhéran.

Le neveu de M. Moussavi semble toutefois avoir été tué à un endroit différent de ceux où les autres victimes seraient tombées, selon les indications de Rahesabz.

Cela pourrait porter à 5 morts au moins le bilan de ces manifestations, les plus meurtrières depuis celles qui avaient suivi la réélection contestée du président Ahmadinejad en juin. Trente-six personnes selon le gouvernement, 72 selon l'opposition avaient alors trouvé la mort.

Selon Rahesabz, trois des victimes recensées dimanche par ce site auraient été tuées par des "tirs directs" de "forces militaires", sous les yeux d'un de ses reporters.

La police iranienne avait démenti peu après que des manifestants aient été tués lors des affrontements.

"Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune information sur des personnes tuées par la police", avait affirmé le chef de la police de Téhéran, M. Azizollah Rajabzadeh, cité par les agences Isna et Fars.

Il avait ajouté que "la police n'a pas procédé à des tirs, et les membres des forces de l'ordre n'ont pas d'armes de guerre avec eux".