Nucléaire : les États-Unis pressent l'Iran de coopérer avec l'Occident

Une responsable de l'administration américaine a pressé dimanche l'Iran de "coopérer" avec l'Occident sur son programme nucléaire après que Téhéran eut lancé dans la matinée des manoeuvres militaires pour montrer sa capacité à défendre ses sites nucléaires.

"Nous préférerions que le régime iranien mène à terme l'option de coopérer", a déclaré Ellen Taucher, sous-secrétaire d'Etat américaine pour le contrôle des armements et la sécurité internationale.

Les Iraniens "ont demandé à coopérer avec les Etats-Unis, ce qu'ils ont obtenu. Et maintenant que vont-ils faire, vont-ils accepter notre offre ou vont-ils recourir à d'autres excuses peu convaincantes pour se défiler?", a-t-elle ajouté.

"Si la persuasion ne marche pas, la prochaine étape c'est de faire pression", a souligné cette responsable américaine laissant entendre que de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran pourraient être prises.

Intervenant au forum sur le sécurité internationale qui s'est tenu ce week-end à Halifax au Canada, Mme Taucher a dit que les ambitions nucléaires iraniennes continuaient d'inquiéter "fortement" les Etats-Unis.

Mais "je ne pense pas que des actions militaires contre l'Iran sont actuellement envisagées", a-t-elle ajouté.

Plus tôt dimanche, le représentant iranien au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait indiqué que Téhéran était prêt à poursuivre les pourparlers.

"Nous sommes prêts à des négociations avec une approche positive, mais la question principale est celle des garanties pour livrer à temps le combustible nucléaire dont nous avons besoin", a-t-il dit à l'agence de presse officielle.

L'Iran avait annoncé mercredi son refus de transférer à l'étranger son uranium faiblement enrichi afin de l'enrichir davantage sous contrôle international en réponse à la proposition faite par l'AIEA.

L'Iran a entamé dimanche des manoeuvres militaires pour montrer sa capacité à défendre ses sites nucléaires contre une attaque aérienne, tandis qu'un haut responsable militaire menaçait l'aviation israélienne de destruction si elle se risquait à une telle agression.