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Moyen Orient et Monde - Commémoration

Medvedev dénonce les purges staliniennes

Le président russe appelle au devoir de la mémoire collective.
Le président russe Dmitri Medvedev a estimé hier qu'aucune raison d'État ne pouvait justifier les millions de victimes des purges staliniennes, dans une rare condamnation du dictateur soviétique qui reste vénéré en Russie. « Rien ne peut être plus haut que la vie humaine. Rien ne peut justifier les répressions », a déclaré M. Medvedev sur son blog à l'occasion de la Journée de commémoration en Russie des victimes des répressions politiques.
Abondant dans le sens des défenseurs des droits de l'homme, le chef de l'État a jugé que les heures sombres de l'URSS devaient avoir tout autant leur place dans la mémoire collective que la victoire de 1945, un des socles du sentiment national russe. « La mémoire des tragédies nationales est aussi sacrée que celle des victoires », a-t-il dit. « Il est très important que les jeunes (...) soient capables de compatir suite à l'une des plus grandes tragédies de l'histoire russe. » Des millions de personnes ont été tuées lors de la collectivisation forcée et des purges qui accompagnèrent l'ascension de Joseph Staline dans les années 1920 et 1930. « Il y a ceux qui disent jusqu'à présent que ces victimes étaient justifiées par certains objectifs suprêmes d'État. (...) Mais aucun développement, aucun succès, aucune ambition ne peuvent être atteints au prix du chagrin et des pertes humaines », a martelé le président.
L'ONG russe Memorial a salué cette prise de position du Kremlin, tout en se montrant circonspecte alors que l'opinion continue avant tout de voir Staline comme le sauveur de la patrie et l'artisan de la victoire sur l'Allemagne nazie en 1941-45. « Ce que Medvedev a dit était important et nécessaire. Reste à voir si d'autres vont réagir et aller de l'avant. Pour l'heure, nous ne pouvons qu'espérer des actions concrètes », a déclaré le directeur de Memorial, Arseni Roguinski.
Signe que beaucoup reste à faire, seules 500 personnes se sont rassemblées hier devant le siège du FSB (ex-KGB) pour rendre hommage aux victimes. Elles n'étaient guère plus nombreuses la veille lors d'une manifestation similaire à l'invitation de Memorial. En 2007, le président de l'époque, Vladimir Poutine, lui-même ancien agent du KGB, s'était joint pour la première fois aux commémorations des victimes des répressions en URSS. « Il avait exprimé de la sympathie, rien de plus », déplore M. Roguinski.
Le président russe Dmitri Medvedev a estimé hier qu'aucune raison d'État ne pouvait justifier les millions de victimes des purges staliniennes, dans une rare condamnation du dictateur soviétique qui reste vénéré en Russie. « Rien ne peut être plus haut que la vie humaine. Rien ne peut justifier les...

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