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Turquie-Arménie : la question du "génocide" à l'origine du retard (diplomate arménien)

La question du massacre des Arméniens, qualifié de génocide par l'Arménie, est à l'origine du retard de la signature de l'accord de normalisation entre l'Arménie et la Turquie, a déclaré dimanche une source diplomatique arménienne.

"Les objections de la partie arménienne étaient en relation avec des formulations inacceptables concernant le processus de reconnaissance du génocide arménien contenues dans la déclaration de la Turquie", a déclaré ce diplomate à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

"Après de longues et difficiles discussions, l'Arménie a pu modifier le texte", a déclaré ce diplomate.

L'accord historique signé par les deux pays vise à normaliser leurs relations hantées par le souvenir des massacres d'Arméniens il y a près d'un siècle.

La signature de l'accord à Zurich a été retardée de plus de trois heures après que le ministère arménien des Affaires étrangères eut invoqué des "formulations inacceptables" dans le discours que devait prononcer la partie turque.

"Il y avait des formulations inacceptables pour la partie arménienne dans cette déclaration", avait déclaré le porte-parole du ministère arménien, Tigran Balayan, refusant toutefois de spécifier quelles étaient les parties contestées.

Les massacres et déportations d'Arméniens en 1915-1917 ont provoqué plus d'un million et demi de morts selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse le terme de génocide.

La notion de génocide des Arméniens est reconnue par la France, le Canada et le Parlement européen.

L'accord de normalisation entre la Turquie et l'Arménie doit encore être ratifié par les parlements des deux pays, un processus qui pourrait traîner en longueur en raison de l'hostilité de nombreux députés à Ankara et à Erevan.

Il a déjà entrainé une vive condamnation de la part de l'Azerbaïdjan qui a estimé qu'il pouvait mettre en péril la stabilité dans le Caucase du sud.

L'Aerbaijdan est en particulier hostile à l'ouverture --prévue par l'accord-- des frontières entre la Turquie et l'Arménie avant le reglèment du conflit entre Bakou et Erevan sur la région du Nagorny-Karabakh.

Soutenus par l'Arménie, des séparatistes arméniens ont pris le contrôle du Nagorny-Karabakh, enclavé en Azerbaïdjan, lors d'une guerre de six ans (1988-1994) qui a fait, selon des estimations, quelque 30.000 morts.

La question du massacre des Arméniens, qualifié de génocide par l'Arménie, est à l'origine du retard de la signature de l'accord de normalisation entre l'Arménie et la Turquie, a déclaré dimanche une source diplomatique arménienne.
"Les objections de la partie arménienne étaient en relation avec des formulations...