Jordanie : le roi insiste sur l'importance d'une réconciliation palestinienne

Le roi Abdallah II de Jordanie a insisté lundi sur l'importance d'une réconciliation entre Palestiniens, lors d'une rencontre à Amman avec Ahmed Aboul Gheit, le chef de la diplomatie égyptienne, dont le pays fait office de médiateur dans ce dossier.

M. Aboul Gheit, accompagné du chef des services de renseignements Omar Souleimane, devait ensuite rencontrer à Amman le président palestinien Mahmoud Abbas pour évoquer le difficile dialogue interpalestinien.

"La réconciliation palestinienne est primordiale pour restaurer les droits palestiniens, principalement le droit à un Etat indépendant", a souligné au préalable le roi Abdallah II auprès du ministre égyptien.

"Les efforts égyptiens pour mettre un terme aux divergences palestiniennes est remarquable", a-t-il ajouté, selon le communiqué du palais royal.

D'après le texte, les deux responsables égyptiens ont tenu Abdallah II informé des efforts du Caire, et lui ont par ailleurs remis une lettre du président Hosni Moubarak.

L'Autorité palestinienne et son principal rival, le Hamas, sont en conflit ouvert depuis la prise par la force de la bande de Gaza par le mouvement islamiste en juin 2007.

Omar Souleimane mène la médiation pour une réconciliation interpalestinienne, qui s'avère extrêmement délicate.

La rencontre de lundi à Amman entre MM. Abou Gheit et Souleimane et le président Abbas devait être l'occasion d'étudier une proposition d'accord.

Selon des extraits obtenus par l'AFP, les propositions égyptiennes suggèrent la tenue d'élections législatives et présidentielle dans les territoires palestiniens mi-2010.

Elles stipulent le renforcement des forces de sécurité du Fateh sous la supervision des Egyptiens et la libération des personnes détenues par les deux parties en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Selon un haut responsable du Fateh, le parti de M. Abbas, l'Egypte souhaiterait faire signer cet accord le 22 octobre.

Le Caire a déjà reporté à deux reprises cette signature, en raison des divergences subsistant entre le Hamas et le Fateh.