« Les journalistes en Allemagne sont très bien payés, et les journalistes les plus réputés et ceux qui occupent un poste de responsabilité ont des salaires équivalents au salaire d'un ministre », a souligné le directeur de l'Institut pour les médias et la communication politique, Lutz Hachmeister, lors de sa réunion avec le groupe de quatre journalistes libanais en visite à Berlin, à l'invitation de la Fondation Friedrich Ebert. Cet Institut a pour mission de promouvoir la communication et la recherche politiques et d'inciter, surtout, les jeunes à s'impliquer davantage dans la politique.
La place privilégiée occupée ainsi par les journalistes en RFA, comme dans les pays (véritablement) démocratiques, illustre le rôle réel de quatrième pouvoir assumé par la presse et les médias. Ce rôle est d'autant plus efficace que les journalistes sont tous profondément engagés dans la défense de certaines causes ou valeurs, sans pour autant être partisans, comme le souligne Lutz Hachmeister. Fait significatif à cet égard : les partis ne possèdent pas de journaux, hormis les publications internes purement partisanes.
Les conditions matérielles, salariales et techniques particulièrement avantageuses dont jouissent ainsi les journalistes en Allemagne les stimulent dans l'accomplissement de leur mission, ce qui pousse le gouvernement à tenir compte de ce quatrième pouvoir. Il se crée ainsi une relation de coopération étroite entre les deux parties et il en découle un devoir de transparence de la part du pouvoir central. Ce devoir de transparence se fait d'autant plus pressant que la législation en Allemagne oblige toute administration publique et tout ministère à fournir au journaliste ou au simple citoyen lambda l'information qu'il désire obtenir. Parallèlement, des points de presse sont organisés trois fois par semaine, sur base d'un calendrier fixe, chaque lundi, mercredi et vendredi, au Centre fédéral de presse, fondé en 1949, afin de permettre aux journalistes d'avoir accès directement à l'information. Ces points de presse se tiennent en présence du porte-parole du gouvernement et des représentants des principaux ministères qui sont tenus de répondre aux questions des journalistes portant sur les sujets d'actualité, la politique du gouvernement fédéral dans les différents domaines ou la gestion des ministères.
Il existe en Allemagne quatre quotidiens et hebdomadaires à l'échelle nationale. Deux chaînes audiovisuelles, ARD et ZDF, sont financées par l'État. Ces chaînes publiques n'ont toutefois de publiques que le nom car leur statut ne fait nullement d'elles des médias contrôlés par l'État ou reflétant la politique et le point de vue du gouvernement. Leur mission est plutôt de promouvoir la culture et les valeurs démocratiques ou de transmettre les attentes et les doléances des minorités et de certains groupes de la société civile.
Les chaînes publiques sont supervisées par une commission consultative audiovisuelle formée de 30 membres élus par les forces actives de la société civile de la région de Berlin-Brandebourg. La commission comprend ainsi des délégués de l'Église catholique, de l'Église protestante, des syndicats, des partis, des Chambres de commerce et d'industrie, de l'industrie du cinéma, des minorités, des communautés d'émigrés, et des associations de jeunes, de femmes, de protection de l'environnement, ainsi que des clubs sportifs.
La commission consultative contrôle le budget des médias et a pour fonction principale de s'assurer que les programmes diffusés respectent les quotas fixés à chaque minorité, groupe social ou communauté d'émigrés.
Pour assurer le financement des médias publics (qui bénéficient d'un budget de 8,5 milliards d'euros par an), l'État impose une taxe directe à tous ceux qui possèdent une télévision ou une radio, à raison de 17 euros par mois. Récemment, une taxe de 7 euros par mois a été imposée à ceux qui possèdent un ordinateur du fait qu'il est désormais possible de capter des émissions de radio ou de télévision sur un ordinateur personnel.
La place privilégiée occupée ainsi par les journalistes en RFA, comme dans les pays (véritablement) démocratiques, illustre le rôle réel de quatrième pouvoir assumé par la presse et les médias. Ce rôle est d'autant plus efficace que les journalistes sont tous profondément engagés dans la défense de certaines causes ou valeurs, sans pour autant être partisans, comme le souligne Lutz Hachmeister. Fait significatif à cet égard : les partis ne possèdent pas de journaux, hormis les publications internes purement partisanes.
Les conditions matérielles, salariales et techniques particulièrement avantageuses dont jouissent ainsi les journalistes en Allemagne les stimulent dans l'accomplissement de leur mission, ce qui pousse le gouvernement à tenir compte de ce quatrième pouvoir. Il se crée ainsi une relation de coopération étroite entre les deux parties et il en découle un devoir de transparence de la part du pouvoir central. Ce devoir de transparence se fait d'autant plus pressant que la législation en Allemagne oblige toute administration publique et tout ministère à fournir au journaliste ou au simple citoyen lambda l'information qu'il désire obtenir. Parallèlement, des points de presse sont organisés trois fois par semaine, sur base d'un calendrier fixe, chaque lundi, mercredi et vendredi, au Centre fédéral de presse, fondé en 1949, afin de permettre aux journalistes d'avoir accès directement à l'information. Ces points de presse se tiennent en présence du porte-parole du gouvernement et des représentants des principaux ministères qui sont tenus de répondre aux questions des journalistes portant sur les sujets d'actualité, la politique du gouvernement fédéral dans les différents domaines ou la gestion des ministères.
Il existe en Allemagne quatre quotidiens et hebdomadaires à l'échelle nationale. Deux chaînes audiovisuelles, ARD et ZDF, sont financées par l'État. Ces chaînes publiques n'ont toutefois de publiques que le nom car leur statut ne fait nullement d'elles des médias contrôlés par l'État ou reflétant la politique et le point de vue du gouvernement. Leur mission est plutôt de promouvoir la culture et les valeurs démocratiques ou de transmettre les attentes et les doléances des minorités et de certains groupes de la société civile.
Les chaînes publiques sont supervisées par une commission consultative audiovisuelle formée de 30 membres élus par les forces actives de la société civile de la région de Berlin-Brandebourg. La commission comprend ainsi des délégués de l'Église catholique, de l'Église protestante, des syndicats, des partis, des Chambres de commerce et d'industrie, de l'industrie du cinéma, des minorités, des communautés d'émigrés, et des associations de jeunes, de femmes, de protection de l'environnement, ainsi que des clubs sportifs.
La commission consultative contrôle le budget des médias et a pour fonction principale de s'assurer que les programmes diffusés respectent les quotas fixés à chaque minorité, groupe social ou communauté d'émigrés.
Pour assurer le financement des médias publics (qui bénéficient d'un budget de 8,5 milliards d'euros par an), l'État impose une taxe directe à tous ceux qui possèdent une télévision ou une radio, à raison de 17 euros par mois. Récemment, une taxe de 7 euros par mois a été imposée à ceux qui possèdent un ordinateur du fait qu'il est désormais possible de capter des émissions de radio ou de télévision sur un ordinateur personnel.
« Les journalistes en Allemagne sont très bien payés, et les journalistes les plus réputés et ceux qui occupent un poste de responsabilité ont des salaires équivalents au salaire d'un ministre », a souligné le directeur de l'Institut pour les médias et la communication politique, Lutz Hachmeister, lors de sa réunion avec le groupe de quatre journalistes libanais en visite à Berlin, à l'invitation de la Fondation Friedrich Ebert. Cet Institut a pour mission de promouvoir la communication et la recherche politiques et d'inciter, surtout, les jeunes à s'impliquer davantage dans la politique. La place privilégiée occupée ainsi par les journalistes en RFA, comme dans les pays (véritablement)...
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