Nucléaire : les USA menacent de sanctions si l'Iran essaie de gagner du temps

La Maison Blanche a menacé l'Iran jeudi de nouvelles sanctions s'il essayait d'utiliser le processus de discussions relancé le même jour à Genève pour gagner du temps et faire avancer son programme nucléaire, tout en qualifiant ces discussions de "début constructif".

C'est ce que devait dire le président Barack Obama dans une déclaration annoncée pour 15H00 (19H00 GMT) à la Maison Blanche, a indiqué son porte-parole Robert Gibbs.

M. Obama, qui a décidé de donner sa chance au dialogue avec l'Iran, l'une des bêtes noires des Etats-Unis, s'exprimera après des entretiens entre des représentants de six grandes puissances (P5+1) et ceux de la République islamique, et une rencontre exceptionnelle de deux hauts responsables américain et iranien à Genève.

"Je crois que la rencontre d'aujourd'hui a représenté le début constructif de ce processus", a dit M. Gibbs devant des journalistes, mais "c'est aux Iraniens qu'il continue à incomber d'honorer leurs obligations" et de fournir les garanties que leurs activités nucléaires ont une finalité civile, et non pas militaire comme le soupçonne une grande partie de la communauté internationale.

Les représentants des six puissances et de l'Iran sont convenus de se retrouver d'ici à fin octobre.

Le gouvernement américain se donne jusqu'à la fin de l'année pour décider si le régime islamique coopère véritablement ou s'il joue la montre, a dit M. Gibbs.

"Si, à un moment quelconque, il apparaît que tout ce que les Iraniens essaient de faire, c'est faire durer la discussion le plus longtemps possible, je crois que, de concert avec nos partenaires du P5+1 et dans un esprit de communauté d'objectifs avec eux, nous prendrons des mesures supplémentaires pour faire comprendre à l'Iran combien nous sommes sérieux", a dit M. Gibbs.

Ainsi, a-t-il dit, si les Iraniens ne permettent pas, comme ils s'y seraient engagés à Genève, aux inspecteurs internationaux d'accéder dans les toutes prochaines semaines au site nucléaire dont l'existence vient d'être révélée près de Qom, "ils ne respecteraient pas leurs obligations. Alors nous passerions à l'étape suivante", a prévenu M. Gibbs.