Iran/nucléaire : l'heure des décisions a sonné, selon les médias israéliens

La communauté internationale est au pied du mur après la révélation de l'existence d'un second site d'enrichissement d'uranium en Iran, estiment dimanche les médias israéliens qui consacrent leurs "une" au dossier.

"Il faut appliquer des sanctions écrasantes à l'Iran", titre Haaretz en citant des propos prêtés au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Selon le quotidien de gauche, M. Netanyahu a affirmé lors d'entretiens en fin de semaine avec des responsables américains: "Il faut augmenter la pression sur l'Iran (...) Si ce n'est pas maintenant, alors quand?".

Le nucléaire doit figurer mercredi au centre d'une réunion du cabinet de sécurité, selon la radio publique.

"Il faut bloquer l'Iran (...). Un front uni", clame Maariv avec une photo du président américain Barack Obama, le visage grave, devançant son homologue français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown.

Le journal populaire cite des propos menaçants émis en privé par le général Gaby Ashkenazi, chef d'état-major israélien.

"Il est encore temps avec des sanctions aggravées de stopper la course de l'Iran à l'arme atomique. Mais il faut qu'Ahmadinejad (le président iranien) sache qu'il peut terminer ses jours soit comme Saddam Hussein (l'ex-président irakien, pendu) soit comme (Mouammar) Kadhafi", le leader libyen qui a renoncé à son programme nucléaire, aurait-t-il affirmé.

Selon un éditorialiste de Maariv, "le monde comprend à présent qu'Ahmadinejad (...) se moque de lui (...). Toutes les options sont ouvertes mais, sans feu vert de Washington, le prix d'une opération militaire d'Israël risque d'être très élevé".

"L'escroquerie", titre le Yediot Aharonot, quotidien populaire, à l'appui d'une photo du site nucléaire iranien jusqu'ici secret.

"Il est temps d'en finir avec le régime fou de Téhéran", assure le Jerusalem Post, qui reprend des déclarations du chef de la diplomatie Avigdor Lieberman.

"Le monde libre est parvenu à la conclusion que le dialogue avec l'Iran touche à sa fin (...). Mais nous ignorons encore si la Russie et la Chine le comprennent", déclare sous condition d'anonymat un haut responsable israélien cité par le quotidien anglophone de droite.