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Nucléaire : l'Iran risque "la confrontation", avertit la présidence de l'UE

La présidence suédoise de l'UE a haussé le ton vendredi à l'égard de l'Iran, prévenant que l'Europe était prête à la "confrontation" sur le nucléaire et qualifiant de "provocation" la nomination d'Ahmad Vahidi, recherché par Interpol, au poste de ministre de la Défense.

Si les Iraniens sont "prêts à discuter avec nous, nous le sommes", a souligné le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Stockholm.

"Mais s'ils décident d'aller à la confrontation, la confrontation aura lieu", a-t-il dit à la presse, les Occidentaux envisageant de nouvelles sanctions contre Téhéran si l'impasse persiste.

En parallèle, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a critiqué la nomination au poste de ministre iranien de la Défense d'Ahmad Vahidi.

En Iran, "nous avons une situation où il y a souvent des retours à la provocation. Bien sûr, je considère que le fait que cette nomination ait eu lieu comme l'un de ces exemples" de provocation à l'égard de l'Occident, a ajouté le chef du gouvernement à l'occasion d'une rencontre avec quelques journalistes.

Ahmad Vahidi, qui a reçu jeudi un large soutien du Parlement iranien, est recherché depuis 2007 par Interpol pour son implication présumée dans l'attentat meurtrier de l'Association mutuelle israélite argentine (Amia) à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et 300 blessés en 1994.

"Il est très important que l'Union européenne reste bien unie dans sa réaction à l'égard de l'Iran, en n'acceptant pas ses ambitions nucléaires", a ajouté M. Reinfeldt.

L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux de préparer en secret un programme nucléaire à des fins militaires. Téhéran nie fermement en affirmant qu'il a tous les droits de mettre au point un programme nucléaire pacifique à des fins énergétiques.

Selon une source diplomatique, les ministres européens ont déploré vendredi, pendant leur réunion à Stockholm, l'absence de "réponse substantielle" de l'Iran aux propositions des grandes puissances sur le nucléaire.

Et le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a ironisé sur l'intérêt de poursuivre indéfiniment les négociations avec l'Iran dans le dossier nucléaire : "Depuis trois ans, nous parlons avec l'Iran, ça n'a servi à rien du tout. Et nous continuons à parler..."

Si l'impasse persiste, "il y aura des négociations en vue de nouvelles mesures en marge de l'assemblée générale des Nations unies" fin septembre à New York, a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat.

Trois séries de sanctions internationales ont été adoptées contre l'Iran en 2005, 2006 et 2007, mais elles n'ont aucunement fait céder la République islamique.

"Nous ne voulons pas de sanctions", a affirmé le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires européennes, Günter Gloser, "mais il ne doit pas y avoir de course à l'armement nucléaire au Proche et au Moyen-Orient".

Côté français, si Paris menace régulièrement de sanctions renforcées contre l'Iran, Bernard Kouchner s'est opposé à des mesures qui "frappent le peuple". Il a assuré qu'il n'avait "pas la religion des sanctions".

L'Italie a pour sa part laissé transparaître ses réticences. D'éventuelles mesures de rétorsion "doivent être efficaces, sinon elles ne sont pas crédibles", a relevé son ministre des Affaires étrangères Franco Frattini.

"Elles doivent être adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU, mais on sait bien que la Chine et la Russie sont réticentes", a-t-il aussi observé.

La présidence suédoise de l'UE a haussé le ton vendredi à l'égard de l'Iran, prévenant que l'Europe était prête à la "confrontation" sur le nucléaire et qualifiant de "provocation" la nomination d'Ahmad Vahidi, recherché par Interpol, au poste de ministre de la Défense.
Si les Iraniens sont "prêts à...