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Netanyahu veut des "sanctions paralysantes" contre l'Iran, évoque la Shoah

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé jeudi des "sanctions paralysantes" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, au cours d'une visite à Berlin empreinte du souvenir de la Shoah.

A l'occasion d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Netanyahu a exprimé l'espoir de pouvoir reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens "d'ici à un mois ou deux".

Mais il a surtout insisté sur la menace que représente, selon lui, le programme iranien d'enrichissement d'uranium.

"Le temps presse", a-t-il déclaré. "L'Iran dit qu'il veut rayer mon pays de la carte du monde". "La chose la plus importante que nous puissions mettre en place sont des sanctions paralysantes. Il est possible d'exercer des pressions réelles sur le régime de Téhéran".

Mme Merkel a déclaré que si les offres de dialogue faites à l'Iran restaient sans réponse d'ici à septembre, l'Allemagne et les cinq membres permanents du conseil de sécurité envisageraient des sanctions plus sévères "dans le domaine de l'énergie et des finances".

Mais elle a souligné que les sanctions seraient plus efficaces avec la collaboration de la Russie et de la Chine, alors que son homologue israélien suggérait au besoin de passer outre leur opposition au conseil de sécurité.

La chancelière a pressé son hôte de mettre un terme à la colonisation des territoires occupés, qu'elle considère comme une condition à la reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, en vue de parvenir à la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël. Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait exprimé une position analogue en recevant M. Netanyahu mardi.

M. Netanyahu a cependant insisté pour qu'un futur Etat palestinien reconnaisse Israël comme "l'Etat juif", une expression lourde de connotations difficile à accepter pour les Palestiniens.

A Londres, M. Netanyahu s'était entretenu du processus de paix avec l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, sans apparemment réaliser de progrès sur la question de la colonisation.

La Shoah a été très présente pendant la visite du Premier ministre israélien à Berlin. M. Netanyahu s'est vu remettre des plans originaux du camp d'extermination d'Auschwitz, retrouvés à Berlin en 2008, et a évoqué déjà à cette occasion la menace iranienne.

"Nous ne pouvons pas laisser certains appeler impunément à la destruction de l'Etat d'Israël", a-t-il déclaré. La Shoah "aurait pu être arrêtée. Nous ne pouvons pas laisser cela se répéter. Voilà la leçon la plus importante", a-t-il déclaré dans une allusion manifeste au régime de Téhéran.

Ces plans sont destinés au mémorial de la Shoah à Jérusalem. "Il y en a pour croire que la Shoah n'a jamais existé... qu'ils viennent à Jérusalem et qu'ils regardent les plans de cette usine de mort", a ajouté le Premier ministre.

Il est également devenu dans l'après-midi le premier chef de gouvernement israélien à visiter la villa de Wannsee, au sud de Berlin, où les dirigeants nazis décidèrent en 1942 de la "solution finale", l'extermination des Juifs dans l'Europe occupée.

"En tant que Premier ministre de l'Etat d'Israël, je souhaite seulement dire ceci: la nation juive est vivante", a-t-il souligné pendant cette visite.

Il devait quitter Berlin pour Tel-Aviv dans la soirée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé jeudi des "sanctions paralysantes" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, au cours d'une visite à Berlin empreinte du souvenir de la Shoah.
A l'occasion d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Netanyahu a exprimé l'espoir de...