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Iran : l'ayatollah Montazeri met en garde le pouvoir sur la survie du régime

Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a de nouveau mis en garde les autorités iraniennes, en affirmant que leur gestion de la crise post-électorale risquait de provoquer la chute du régime.

"J'espère que les autorités se réveilleront avant qu'il ne soit trop tard et ne saliront pas plus la réputation de la République islamique (...) et qu'elles ne provoqueront pas leur propre chute et celle du système", a déclaré M. Montazeri dans un communiqué diffusé mercredi sur son site internet.

L'ayatollah a demandé la fin des "procès-spectacle", qu'il a qualifiés de "parodie de justice islamique", et exhorté les autorités à ne pas "aller plus loin sur la mauvaise route qu'elles ont choisi d'emprunter".

"Elles devraient au moins avoir le courage de déclarer que ce gouvernement n'a rien d'une république et rien d'islamique, puisque personne n'a le droit de protester, d'émettre des critiques ou des remarques", a-t-il estimé.

La réélection du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin, entachée de fraudes selon les candidats battus, a provoqué les plus graves émeutes de l'histoire de la République islamique.

Officiellement, une trentaine de personnes ont péri dans les manifestations qui ont eu lieu plusieurs semaines durant. L'opposition a avancé le chiffre de 69 morts.

Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles, et environ 160 personnes ont été présentées, depuis le 1er août, devant le Tribunal révolutionnaire pour leur implication dans les manifestations.

M. Montazeri, dont le rang est le plus élevé dans le clergé chiite iranien, avait été un des premiers à critiquer durement le pouvoir pour sa gestion de la contestation post-électorale.

Fin juin, il avait déjà affirmé que la répression des manifestations pouvait mener le gouvernement à sa propre chute.

Le grand ayatollah Montazeri, pressenti à une époque pour succéder au fondateur de la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, avait été assigné à résidence de 1997 à 2003 à cause de ses critiques du pouvoir.

Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a de nouveau mis en garde les autorités iraniennes, en affirmant que leur gestion de la crise post-électorale risquait de provoquer la chute du régime.
"J'espère que les autorités se réveilleront avant qu'il ne soit trop tard et ne saliront pas plus la réputation de la République islamique...