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Moyen Orient et Monde - Droits de l’homme

L’ONU dénonce le sort des femmes et des réfugiés dans les pays arabes

Explosion des violations commises par les autorités saoudiennes depuis 2001, selon Amnesty.

Les États arabes doivent prendre des mesures pour combattre une liste croissante de problèmes liés à « l'insécurité humaine », dont la violence contre les femmes, la gestion des réfugiés et le trafic d'êtres humains, indique un rapport de l'ONU rendu public hier.
Selon ce rapport de 288 pages, la pauvreté, les guerres civiles, les conflits sectaires et ethniques ainsi que la répression sont également des défis auxquels la région doit faire face.
« Dans la région arabe, l'insécurité humaine, qui affecte une grande partie des gens, entrave le développement humain », note le rapport rédigé surtout par des universitaires arabes. Les enfants, les femmes et les réfugiés souffrent le plus du manque de libertés dans la région, déplore le rapport.
« La fragilité des structures politiques, sociales, économiques et environnementales de la région (...), le manque de politique de développement centré sur l'individu et (...) la vulnérabilité à l'intervention étrangère » figurent parmi les facteurs qui ont entravé les progrès dans cette région, selon les rédacteurs.
Le rapport cite les crimes dits « d'honneur » comme la plus célèbre forme de violences contre les femmes dans plusieurs pays, tels la Jordanie et l'Irak.
L'étude recommande aux gouvernements d'adopter des réformes juridiques et institutionnelles pour se mettre en conformité avec les conventions internationales.
Les réfugiés et les personnes déplacées demeurent également un problème ignoré dans le monde arabe, comme les Palestiniens, les Irakiens ou les Soudanais qui « au pire perdent leur vie » ou se retrouvent souvent sans maison, au chômage et avec aucune perspective sur le plan économique.
Alors que les statistiques sur les réfugiés s'avèrent souvent difficiles à vérifier, les Nations unies dénombrent approximativement 7,5 millions de réfugiés dans les pays arabes, c'est-à-dire près de la moitié des 16 millions enregistrés dans le monde.
Sur un autre plan, les mesures antiterroristes mises en place en Arabie saoudite après les attentats de septembre 2001 aux États-Unis ont démultiplié les infractions aux droits de l'homme commises par les autorités saoudiennes, selon un rapport d'Amnesty International. « Les mesures antiterroristes injustes ont aggravé une situation déjà difficile en matière de droits de l'homme », relève dans un communiqué Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'organisation humanitaire, basée à Londres.
Amnesty avance que les « centaines » de cas d'infractions aux droits de l'homme sont devenues des « milliers » après l'adoption de mesures de lutte contre le terrorisme après septembre 2001.
L'organisation rappelle qu'en juin 2007, le ministre saoudien de l'Intérieur avait annoncé que 9 000 suspects avaient été détenus entre 2003 et 2007, dont plus de 3 100 l'étaient toujours. Certains d'entre eux, affirme Amnesty, sont des prisonniers de conscience « ciblés pour leur critique pacifique des politiques gouvernementales » mais souvent accusés de soutenir les groupes islamistes opposés aux relations de l'Arabie saoudite avec les États-Unis et les pays occidentaux. « La plupart sont détenus au secret pendant des années sans procès, se voient refuser l'accès à un avocat et aux tribunaux pour remettre en cause la légalité de leur détention », relève M. Smart.
Selon lui, le gouvernement saoudien « a utilisé sa puissante influence au niveau international pour s'en tirer sans encombre. Et la communauté internationale n'a pas tenu le gouvernement responsable pour ces violations flagrantes ». Amnesty ajoute que certaines personnes avaient été « tuées dans des circonstances indéterminées ». « Des centaines d'autres risquent des procès secrets et sommaires, et une possible exécution », poursuit l'organisation, précisant que la torture a été utilisée dans de « nombreux » cas pour soutirer des aveux ou comme punition après un verdict de culpabilité.
Les États arabes doivent prendre des mesures pour combattre une liste croissante de problèmes liés à « l'insécurité humaine », dont la violence contre les femmes, la gestion des réfugiés et le trafic d'êtres humains, indique un rapport de l'ONU rendu public hier.Selon ce rapport de 288 pages, la...

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