Un rapport parlementaire demande de renforcer les sanctions contre l'Iran

Face à un "Moyen-Orient à l'heure nucléaire", il faut renforcer les sanctions contre l'Iran, parler au Hamas et empêcher le Yémen de devenir une base d'Al-Qaïda, estiment deux parlementaires dans un rapport d'information présenté jeudi.

Pour les sénateurs UMP Jean-François Poncet et socialiste Monique Cerisier-ben Guiga, "le Moyen-Orient est à un moment décisif de son histoire" et "l'heure de vérité" est venue.

Dans leurs conclusions, ils estiment que "l'Iran a besoin de grossir la menace extérieure afin d'échapper à ses difficultés intérieures". "La nucléarisation de l'Iran entraînerait celle de l'entière région et cela serait une menace pour la paix dans le monde. C'est pourquoi, il faut s'apprêter à renforcer les sanctions, en étroite coopération avec la Chine et la Russie", soulignent-ils.

La résolution du conflit israélo-palestinien est d'autre part une clé pour la stabilisation de l'ensemble de la région, ajoutent les deux sénateurs. "Américains et Européens devraient ensemble considérer de parler à toutes les parties, y compris le Hamas, et réexaminer les conditions posées par le Quartette" pour parvenir à la paix.

Se prononçant en faveur d'un échange de prisonniers, les auteurs souhaitent aussi que des pressions interviennent pour "obtenir d'Israël un gel total des colonies et la levée des barrages en Cisjordanie".

Outre le nécessaire accompagnement de l'Irak sur la voie de la reconstruction de son Etat, pour lequel "la France peut aider", les sénateurs mettent enfin l'accent sur l'obligation de "sauver le Yémen d'urgence afin qu'il ne devienne pas la prochaine base d'Al-Qaïda". "Aujourd'hui, le Yémen n'est pas encore un Etat failli, mais il est en passe de le devenir", selon eux.