Mouallem : La Syrie n'était pas intervenue dans les élections législatives du mois dernier au Liban

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, en visite mardi à Damas, que la Syrie n'était pas intervenue dans les élections législatives du mois dernier au Liban qui ont vu la victoire du camp antisyrien.

"La Syrie ne s'ingèrera pas dans la formation du futur gouvernement libanais, mais nous voulons que le prochain gouvernement libanais soit vraiment un gouvernement de partenariat et d'entente nationale (...) afin de parvenir à la stabilité du Liban. Ce futur gouvernement doit avoir une vision globale des relations futures entre la Syrie et le Liban", a-t-il dit.

Il a ajouté que les contacts entre la Syrie et l'Arabie saoudite se poursuivaient à la faveur d'un réchauffement de leurs relations.

"Ils portent non seulement sur la situation au Liban mais aussi sur la conjoncture régionale", a-t-il dit alors que Ryad vient de nommer un nouvel ambassadeur à Damas après une vacance d'un an.

Evoquant les relations avec Israël, il a réaffirmé que la Syrie voulait récupérer le plateau du Golan annexé, sans pré conditions.

Le président israélien Shimon Peres avait dit lundi à M. Steinmeier que président al-Assad ne pouvait pas "recevoir sur un plateau d'argent le Golan et continuer dans le même temps à être en relation avec l'Iran et renforcer le Hezbollah".

"Oui nous voulons récupérer le Golan sur un plateau en or, c'est notre terre", a répondu M. Mouallem.

Evoquant la possibilité d'une reprise des négociations indirectes avec Israël via la Turquie, il a répété que cela dépendait "avant tout" d'une volonté politique israélienne de réaliser la paix.

Les négociations indirectes débutées l'an dernier ont été suspendues sans avoir donné de résultat en décembre après l'offensive d'Israël à Gaza.