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Joe Biden s'attaque à la réconciliation irakienne

Le vice-président américain Joe Biden devait rencontrer vendredi les hauts responsables à Bagdad après avoir été investi de la difficile tâche d'accélérer le processus de réconciliation politique en Irak après le début du désengagement américain.

M. Biden, dont c'est la première visite en Irak depuis sa prise de fonction en janvier, devait s'entretenir avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ainsi que les deux vice-présidents Tarek al-Hachémi et Adel Abdel Mehdi.

Il devait aussi rencontrer les deux plus hauts responsables américains dans le pays, le chef des forces armées, le général Ray Odierno, et l'ambassadeur Christopher Hill, et discuter avec de responsables de l'ONU et de plusieurs ONG.

M. Biden est arrivé jeudi soir à Bagdad, investi par le président Barack Obama de la mission d'accélerer le processus de réconciliation en Irak lancé depuis 2006 par les autorités mais qui peine à réellement produire ses fruits en l'absence de réformes constitutionnelles.

Cette visite survient deux jours après le retrait des soldats américains des villes d'Irak, dont l'armée et la police irakiennes assurent désormais la sécurité.

M. Biden "discutera avec les dirigeants irakiens de l'importance d'aboutir dans le processus politique nécessaire pour assurer une stabilité à long terme", a indiqué la Maison Blanche.

Il réaffirmera aux dirigeants irakiens l'engagement de Washington à respecter l'accord de sécurité signé fin 2008 qui prévoit un désengagement total des troupes américaines fin 2011.

M. Obama a récemment salué le retrait américain des villes comme une "étape importante" vers un retour de l'Irak à une totale souveraineté, mais a prévenu que l'Irak avait encore des "jours difficiles" devant lui.

Au rang des préoccupations du président américain figure le partage de pouvoir entre les communautés irakiennes, nécessaire à la stabilité politique du pays après une baisse relative des violences.

"Quel est leur plan pour résoudre les différends qui existent?" s'est interrogé M. Biden, cité par le quotidien New York Times après son arrivée à Bagdad.

Selon le quotidien, la Maison Blanche cherche également avec cette visite à rassurer les autorités irakiennes et leur faire savoir que l'Irak reste en tête de ses priorités.

La tâche de M. Biden risque toutefois de buter sur les principaux obstacles à une normalisation politique, comme la question de la réintégration politique des anciens membres du parti Baas dui président déchu Saddam Hussein.

Dans la foulée de la chute de son régime consécutive à l'invasion de mars 2003, l'armée américaine avait lancé une campagne de débaasification de la société, poussant un grand nombre d'entre eux dans les rangs de l'insurrection. Beaucoup de sunnites estiment qu'il s'agit de mesures d'ostracisme à leur égard.

Le deuxième obstacle réside dans les relations difficiles entre l'Etat fédéral et la région autonome du Kurdistan (nord). Elles concernent la répartition des richesses pétrolières ou la "constitution" kurde qui devrait être ratifiée fin juillet et qui stipule que la province multiethnique de Kirkouk doit être annexée au Kurdistan.

"Je crois que M. Biden apporte des suggestions concernant la réconciliation nationale. Nous attendons de savoir ce qu'il a en poche pour pouvoir l'étudier et si ce projet est réaliste et sérieux nous le prendrons", a affirmé le chef de la commission parlementaire pour la réconciliation nationale Wathab Chaker.

"Mais, cette réconciliation incombe à tous les Irakiens qui doivent dialoguer entre eux, se pardonner les uns les autres et abandonner la culture de la violence", a-t-il ajouté.

Le vice-président américain Joe Biden devait rencontrer vendredi les hauts responsables à Bagdad après avoir été investi de la difficile tâche d'accélérer le processus de réconciliation politique en Irak après le début du désengagement américain.
M. Biden, dont c'est la première visite en Irak...