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Moyen Orient et Monde - Catastrophe aérienne

Les recherches d’éventuels rescapés restent infructueuses après le crash de l’Airbus A310 de Yemenia

La compagnie yéménite offre des compensations aux familles des victimes.
La recherche d'éventuels rescapés du vol de Yemenia qui s'est abîmé mardi aux Comores s'est poursuivie hier avec l'aide de plusieurs pays, sans succès. Les forces comoriennes ont reçu l'aide de la France, des États-Unis et de Madagascar, qui ont dépêché navires, avions, hélicoptères et plongeurs à la recherche de survivants parmi les 153 passagers et membres d'équipage de l'A310 de la compagnie nationale yéménite.
Pour l'heure, seule une adolescente a été retrouvée vivante. Bahia Bakari, 12 ans, voyageait avec sa mère et ne souffre que d'une fracture de la clavicule et de brûlures à un genou, a indiqué son père qui réside près de Paris. L'adolescente, « qui va avoir 13 ans » le 15 août, a « fait preuve d'un courage absolument admirable », après être « restée près de 10 heures à attendre des secours après l'accident », a estimé à Moroni le secrétaire d'État français à la Coopération. « On va s'occuper d'elle, dans la durée », a indiqué Alain Joyandet, ajoutant que ses blessures, « légères selon l'avis de médecins », devaient permettre son rapatriement rapide.
L'adolescente a raconté avoir ressenti « un peu comme de l'électricité » avant de se retrouver dans l'eau, a ajouté M. Joyandet.
En mer, un avion et un hélicoptère de l'armée américaine arrivés hier matin ainsi que quinze plongeurs américains et neuf français ont participé aux opérations, s'ajoutant à une équipe de 22 personnes de la Croix-Rouge française arrivée mardi. Les recherches devraient s'interrompre, comme la veille, à la nuit tombée. Il y a « encore une chance de trouver des survivants, mais il faut plutôt voir comment évacuer les corps des victimes », avait concédé M. Joyandet dans la journée.
Outre la recherche d'éventuels survivants, ces moyens visent également à récupérer les précieuses boîtes noires de l'appareil, déterminantes pour l'enquête sur les causes, encore inconnues, du crash. « Je veux dire que le Transall qui a perçu un signal sonore n'a pas perçu, contrairement à ce qui a pu être indiqué ce matin, les balises des boîtes noires, mais plus vraisemblablement des balises de détresse. Il a pu y avoir une confusion », a déclaré M. Joyandet, revenant sur de précédentes déclarations.
Face à la levée de boucliers contre la compagnie, dénoncée tant par ses usagers que par les autorités françaises, qui ont mis en doute son respect strict des règles de sécurité, la compagnie a annoncé une première enveloppe pour compenser les victimes. « Nous allons payer un premier versement de 20 000 euros pour les familles de chaque victime de l'accident », a affirmé le président de la compagnie Abdel Khaleq al-Qadi à Sanaa, sans préciser quand ces sommes seraient octroyées.
En France, la colère de la diaspora comorienne contre la compagnie Yemenia a continué d'enfler : des jeunes Français d'origine comorienne et des Comoriens ont brièvement bloqué hier matin à l'aéroport parisien de Roissy l'embarquement d'un vol de Yemenia à destination de Sanaa. À Marseille, où vit une importante communauté d'origine comorienne, une centaine de personnes ont contraint à la fermeture deux agences de voyage du centre-ville qui vendent des billets de la compagnie Yemenia.
Les passagers, dont une partie venait passer les vacances d'été aux Comores où se déroule la saison des « grands mariages », avaient embarqué lundi sur un Airbus A330-200 de la Yemenia, qui effectuait une liaison entre Paris, Marseille et Sanaa au Yémen. À Sanaa, ils avaient embarqué sur un A310 interdit de vol en France pour finir leur voyage, via Djibouti.

La recherche d'éventuels rescapés du vol de Yemenia qui s'est abîmé mardi aux Comores s'est poursuivie hier avec l'aide de plusieurs pays, sans succès. Les forces comoriennes ont reçu l'aide de la France, des États-Unis et de Madagascar, qui ont dépêché navires, avions, hélicoptères et plongeurs à...

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