L'émissaire américain au Proche-Orient la semaine prochaine

L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell se rendra dans la région la semaine prochaine, a annoncé mardi un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood, sans préciser s'il ferait étape à Damas.

"La seule chose que je puisse vous dire à ce stade, c'est que le sénateur Mitchell a bien l'intention de se rendre dans la région dans les prochains jours, aux environs de la semaine prochaine", a déclaré M. Wood au cours d'un point de presse.

Auparavant, un responsable du département d'Etat avait indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que M. Mitchell se rendrait dans la région "la semaine prochaine".

Le responsable n'a pas non plus confirmé que M. Mitchell se rendrait en Syrie, une étape largement anticipée. "A ce point, je ne peux pas être plus précis sur son itinéraire de voyage", s'est-il contenté d'indiquer.

A la mi-mai, l'ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha, avait révélé que M. Mitchell avait déposé une demande de visa pour la Syrie.

"Le sénateur Mitchell et son équipe nous ont fait parvenir leurs passeports aujourd'hui pour obtenir des visas pour la Syrie", avait déclaré M. Moustapha dans une interview à la télévision américaine en arabe Al-Hurra.

Le diplomate n'avait pas précisé à quelle date l'émissaire américain, dont ce serait la première visite en Syrie depuis qu'il a pris ses fonctions, comptait se rendre à Damas.

Mardi, M. Wood a confirmé les affirmations de l'ambassadeur syrien.

M. Moustapha "a dit ça publiquement et bien sûr, nous avons confirmé que c'était bien le cas", a déclaré le porte-parole américain. "Mais cela ne veut pas dire qu'il (M. Mitchell) a prévu de voyager tout de suite".

Le secrétaire d'Etat adjoint américain par intérim au Proche-Orient, Jeffrey Feltman, s'était rendu début mai à Damas pour des entretiens avec le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, qui ont notamment porté sur une prochaine visite de M. Mitchell.

Il s'agissait du deuxième déplacement en deux mois du diplomate américain à Damas alors que Washington tente d'améliorer ses relations avec la Syrie, très mauvaises sous l'administration de George W. Bush.