Montée en flèche du nombre d'agressions anti-arabes en Israël (rapport)

Le nombre d'agressions visant des Arabes en Israël a monté en flèche depuis janvier, selon un rapport publié en fin de semaine par le Centre Mossawa pour les droits des citoyens arabes d'Israël.

Cet organisme arabe-israélien de défense des droits de l'Homme a relevé 250 agressions depuis 1er janvier contre 166 pour toute l'annnée 2008, dans un rapport parvenu dimanche à l'AFP.

"Ces agressions physiques et verbales se sont principalement multipliées dans les villes à population mixte judéo-arabe", précise le rapport.

"Cette augmentation des incidents témoignant d'un racisme anti-arabe est apparemment liée à la campagne électorale pour les élections du 10 février au cours de laquelle des candidats ont joué sur la corde anti-arabe, donnant quasiment leur feu vert à des agressions", a déclaré à l'AFP un représentant de l'association, l'avocat Nidal Hotman.

Il a fait référence à la campagne menée par le chef du parti Israël Beiteinou (arrivé 3ème du scrutin avec 15 sièges sur 120), Avigdor Lieberman, contre la minorité arabe sur le thème "par de citoyenneté sans loyauté envers l'Etat".

Il a rappelé par ailleurs qu'un député d'extrême droite s'était fait photographier avant son élection tenant des serpents dans les mains, censés symboliser les ennemis arabes de l'intérieur.

Déjà, en décembre 2007, l'Association israélienne des droits civiques s'était alarmée de la "montée du racisme envers les citoyens arabes d'Israël", dans un rapport annuel.

"Le racisme au sein de la population juive envers les citoyens arabes d'Israël, dans tous ses aspects, est en hausse constante", affirmait le rapport, se basant sur différentes enquêtes d'opinion.

Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur leur terre au moment de la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Cette communauté compte 1,2 million de personnes, soit près d'un cinquième de la population totale. Plusieurs rapports officiels israéliens et institutions telles que la Cour suprême ont admis que les Arabes israéliens étaient victimes de discriminations économiques et sociales.