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Irak : 33 morts, dont 2 journalistes, dans un attentat suicide

Au moins 33 personnes, dont deux journalistes, ont été tuées mardi dans un attentat suicide visant des chefs de tribus et des responsables militaires irakiens sur un marché d'Abou Ghraib, un ancien bastion d'el-Qaïda et de l'insurrection à l'ouest de Bagdad.

" Les victimes sont des civils et des officiers de l'armée ", a déclaré à l'AFP une source au ministère de l'Intérieur, précisant que 46 personnes avaient été blessées. Le bilan a été confirmé par un responsable du ministère de la Défense.

D'après le porte-parole des opérations militaires dans le gouvernorat de Bagdad, le général Qassem Atta, un kamikaze a fait exploser sa charge au passage des cheikhs et des officiers de l'armée, en visite sur un marché d'Abou Ghraib, vers 12H30 locales (09H30 GMT). Le groupe revenait vers la mairie de cette localité située à 25 km à l'ouest de Bagdad.

Deux journalistes de la télévision irakienne privée Al-Baghdadiya, Haïdar Hachem et Soheib Adnane, figurent parmi les morts, a indiqué à l'AFP l'un de leurs collègues, Jihad al-Roubaïe.

Un autre journaliste, Ibrahim el-Kateb, de la chaîne publique al-Iraqiya, a été blessé, selon l'Observatoire des libertés journalistiques, une organisation indépendante.

Al-Baghdadiya est la chaîne qui employait Mountazer el-Zaïdi, le journaliste devenu célèbre pour avoir jeté ses chaussures à la tête de l'ex-président américain George W. Bush en décembre à Bagdad.

Abou Ghraib est connue pour sa prison de sinistre réputation, qui avait fermé en 2006 après un scandale impliquant des soldats américains accusés de sévices sur des détenus irakiens.

Depuis, les groupes insurgés et el-Qaïda y restent très présents malgré la forte présence de l'armée irakienne et des "Sahwa", ces anciens insurgés reconvertis dans la lutte contre leurs anciens compagnons d'armes.

Cette attaque intervient alors que l'armée américaine a annoncé dimanche le retrait de 12.000 de ses soldats d'ici septembre, accélérant le désengagement américain d'Irak.

Bagdad assure être prête à assurer l'ordre après le retrait des soldats américains, mais des inquiétudes persistent en raison des lacunes des forces de sécurité irakiennes.

Dimanche, un attentat suicide au vélo piégé contre une académie de police à Bagdad a fait 28 morts, en majorité des policiers et des recrues.

Ces attaques sont les plus meurtrières depuis un mois et interviennent après deux mois durant lesquels les violences ont atteint leur niveau le plus bas depuis l'invasion américaine du pays en 2003.

Les forces irakiennes de sécurité, police et armée, ainsi que les chefs de tribus qui ont participé à la lutte contre el-Qaïda, sont la cible privilégiée de l'insurrection et du réseau extrémiste.

Un policier irakien a ainsi été tué encore mardi dans l'explosion d'une bombe qui visait le directeur de la police d'Al-Riyad, à l'ouest de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, a affirmé la police.

En outre, à Hamdaniyah, un village chrétien à 25 km au nord-est de Mossoul, un médecin et le fils d'un responsable local ont été tués et six Irakiens blessés dans un attentat à la voiture piégée.

Au moins 33 personnes, dont deux journalistes, ont été tuées mardi dans un attentat suicide visant des chefs de tribus et des responsables militaires irakiens sur un marché d'Abou Ghraib, un ancien bastion d'el-Qaïda et de l'insurrection à l'ouest de Bagdad.
" Les victimes sont des civils et des officiers de l'armée ", a déclaré...