Le tribunal international spécial mis sur pied pour juger les assassins présumés de Rafic Hariri a entamé ses travaux dimanche dans une banlieue de La Haye, un peu plus de quatre ans après l'attentat suicide qui a coûté la vie à Beyrouth à l'ex-Premier ministre libanais et 22 autres personnes.
Le Canadien Daniel Bellemare, procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), a déclaré à la séance d'ouverture du procès qu'il allait demander sous peu au gouvernement de Beyrouth le transfert des quatre généraux libanais arrêtés dans le cadre de cette affaire et la transmission des éléments de preuve dont elles disposent.
Le procureur a déclaré s'attendre à ce que le procès, auquel les Nations unies ont alloué cette année un budget de 51,4 millions de dollars, prenne de trois à cinq ans. "Nous irons là où nous conduisent les preuves", a-t-il promis cette semaine.
Bellemare a déclaré qu'il continuerait au fil du procès à réunir des preuves et qu'il pourrait éventuellement procéder à de nouvelles inculpations. "Dès que j'aurai assez de preuves contre quelqu'un ou un groupe de gens, je procéderai à des inculpations."
En cas de nouvelles inculpations, soit les suspects devront se présenter volontairement devant le tribunal, soit celui-ci demandera au Conseil de sécurité de l'Onu de faire pression sur leur Etat d'origine pour qu'il les livre à la cour, soit encore le TSL les jugera par contumace.
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