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Belgique Nouveau gouvernement, mais pas forcément le bout du tunnel

Onze jours après la démission d’Yves Leterme, la Belgique s’est dotée hier d’un nouveau gouvernement dirigé par le chrétien-démocrate Herman Van Rompuy, mais une nouvelle crise n’est pas écartée à six mois des élections régionales. Herman Van Rompuy, que le roi des Belges Albert II avait nommé il y a deux jours pour former un gouvernement, succède ainsi à M. Leterme. Après neuf mois à peine à la tête du gouvernement, Yves Leterme a jeté l’éponge le 19 décembre, replongeant la Belgique dans une crise dont elle n’était jamais vraiment sortie depuis les législatives de juin 2007. Son entourage est accusé d’avoir fait pression sur la justice pour qu’elle valide le plan de sauvetage de la banque Fortis, censée passer sous le contrôle de la concurrente française BNP Paribas.Le nouveau gouvernement qui a prêté serment hier après-midi devant Albert II reprend la même coalition sur laquelle reposait l’équipe Leterme, composée de cinq partis et révélatrice d’un paysage politique belge très morcelé. La plupart des ministres sont reconduits, avec seulement quatre « nouveaux » : le Premier ministre et les ministres chargés de la Justice, de l’Intérieur et de la Fonction publique. Herman Van Rompuy présentera ce matin sa déclaration de politique générale devant le Parlement, avant un vote de confiance prévu vendredi. « Le fait qu’Herman Van Rompuy ait réussi, en un jour et demi, à régler quelques problèmes et à trouver un nouvel équilibre, donne une indication qu’il est peut-être plus apte que son prédécesseur à remplir ce rôle difficile » de Premier ministre, note le politologue Dave Sinardet. Pour un autre politologue, Pierre Vercauteren, Herman Van Rompuy a « trois qualités nécessaires pour le succès de l’action du gouvernement : le leadership, la créativité et le sens du compromis ». Mais pour Dave Sinardet, la question est de savoir si « on pourra retourner vers une forme de stabilité politique et avoir un vrai gouvernement qui suit une ligne et qui ne s’entretue pas ». « Le gouvernement Leterme n’était pas un vrai gouvernement, c’était plutôt une collection de 15 ministres de cinq partis politiques qui suivaient surtout leur propre ligne », accuse-t-il. « Ce problème risque de devenir plus grave puisque les élections régionales de juin 2009 s’approchent et que les partis auront tendance à nouveau à suivre des stratégies électoralistes », propices à relancer les tensions entre communautés néerlandophone et francophone, qui font craindre à terme un éclatement du pays, avertit M. Sinardet.
Onze jours après la démission d’Yves Leterme, la Belgique s’est dotée hier d’un nouveau gouvernement dirigé par le chrétien-démocrate Herman Van Rompuy, mais une nouvelle crise n’est pas écartée à six mois des élections régionales. Herman Van Rompuy, que le roi des Belges Albert II avait nommé il y a deux jours pour former un gouvernement, succède ainsi à M. Leterme. Après...