Coupe des confédérations : début des répétitions avant le grand show

Le tirage au sort de la Coupe des confédérations (14-28 juin 2009 en Afrique du Sud), aujourd’hui à Johannesburg, lancera les répétitions avant le grand show du Mondial 2010 en Afrique du Sud, premier tournoi du genre sur le continent africain. Ce tirage (à partir de 17h00 heures de Beyrouth) sera lu de deux façons. La première lecture, purement sportive, se résumera à la répartition en deux poules de quatre des huit équipes engagées dans la huitième édition de ce tournoi (la sixième organisée par la FIFA elle-même, puisque, auparavant, deux compétitions similaires s’étaient déroulées sous un autre nom et sous l’égide de l’Arabie saoudite). Forces en présence : l’Espagne, championne d’Europe (1re nation au rang FIFA), l’Italie, championne du monde en titre (3e nation FIFA), le Brésil (5e nation FIFA), l’Égypte, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (21e nation FIFA), les États-Unis (24e nation FIFA), la Nouvelle-Zélande (60e nation FIFA), l’Irak (75e nation FIFA) et l’Afrique du Sud, pays hôte (80e nation FIFA). Les trois premiers pays au classement FIFA sont têtes de série, de même que l’Afrique du Sud, en tant qu’organisateur. La seule subtilité du tirage est que deux pays d’une même confédération ne peuvent se rencontrer au premier tour, ce qui empêche une première confrontation « africaine » entre l’Égypte et l’Afrique du Sud. Au rayon statistiques, il faut retenir que le Brésil l’a emporté deux fois (tout comme la France, qui n’est pas présente cette fois) et que les novices en 2009 seront l’Irak, l’Espagne et l’Italie. Pour la dimension géopolitique, une possible rencontre entre l’Irak et les USA fait saliver. « L’Allemagne a déjà réservé pour 2010... » Mais la deuxième lecture du tirage (au-delà des poules et des projections sur le successeur du Brésil, tenant du titre), plus intéressante, concerne les enjeux du Mondial 2010 qui se dessinent et les interrogations sur la capacité d’un pays, représentant un continent, à accueillir l’un des plus grands événements sportifs planétaires. Les questions demeurent. L’Afrique du Sud peut-elle organiser une telle compétition ? L’insécurité sera-t-elle toujours au centre des débats en 2010 ? Les infrastructures (logements et transports) seront-elles à la hauteur ? Pour l’heure, le pays se dépense pour donner des signes positifs. Les quatre sites retenus pour la Coupe des confédérations, les trois premiers dans le nord, le dernier dans le centre (Rustenburg, Johannesburg, Pretoria et Bloemfontein) ne sont pas sources de soucis majeurs. L’équipe nationale, les « Bafana Bafana », y a même mis du sien en dominant mercredi en amical le Cameroun (qui évoluait tout de même sans Samuel Eto’o) 3 à 2. Et les responsables se montrent sereins pour 2010. Le président du comité d’organisation, Danny Jordaan, a livré son argument massue devant la presse, jeudi soir à Johannesburg : « Des grandes nations du football, avant même d’être sûres de leur qualification pour le Mondial, comme l’Angleterre, les Pays-Bas ou l’Allemagne, ont déjà réservé pour 2010. » L’Afrique du Sud veut y croire. La Coupe des confédérations constituera un premier temps de passage, avant l’heure de vérité dans moins de deux ans.