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Le Nobel de littérature au Français Jean-Marie Gustave Le Clézio

Le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué à l’écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son œuvre « de la rupture », a annoncé jeudi l’académie suédoise. L’académie a fait ce choix d’un « écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante », selon les attendus de l’académie. Le Clézio, 68 ans, était considéré comme un favori dans les cercles littéraires suédois depuis plusieurs années et son nom revenait avec insistance cette fois-ci. En juin dernier, il avait reçu le prix littéraire suédois Stig Dagerman qui lui sera remis en octobre à Stockholm. Les derniers lauréats français sont l’écrivain d’origine chinoise Gao Xingjian en 2000 et Claude Simon, grande figure du nouveau roman, en 1985. Né le 13 avril 1940 à Nice, dans le sud de la France, d’une famille émigrée à l’Île Maurice au XVIIIe siècle, Jean-Marie Le Clézio est considéré comme un des maîtres de la littérature francophone contemporaine. Son écriture est classique, simple mais raffinée, colorée. Il a reçu entre autres le prix Renaudot en 1963 pour son ouvrage Le procès-verbal. Il était alors âgé de 23 ans. Son œuvre très diverse évoque aussi les voyages et différentes cultures, notamment l’Amérique latine, l’Afrique et l’Océanie. Influencé au début par le nouveau roman, Le Clézio va évoluer vers une littérature plus spirituelle avec une attirance pour les thèmes du paradis perdu. « Le point central de l’œuvre de l’écrivain se déplace de plus en plus en direction d’une exploration du monde de l’enfance et de sa propre histoire familiale », note l’académie dans son communiqué. Il évoque notamment la figure de son père, un médecin de brousse anglais, dans l’Africain (2004). Son ouvrage précédent, Révolution (2003), traitait des grands thèmes de son œuvre, l’exil, le conflit des cultures et les ruptures de la jeunesse. Le romancier a beaucoup voyagé depuis sa jeunesse : États-Unis, Thaïlande en tant que coopérant, Mexique, et il a été employé dans les années 1970 par l’Institut d’Amérique latine en Amérique centrale. J.-M.G Le Clézio a notamment écrit La fièvre, L’extase matérielle, Terra amata, Le livre des fuites, La guerre, Désert (peut-être son chef-d’œuvre), Le chercheur d’or, Onitsha, Étoile errante, Le poisson d’or, Révolutions, Ourania et, en 2008, Ritournelle de la faim. Marié et père de deux filles, il vit à Albuquerque, dans l’ouest des États-Unis, mais vient souvent à Nice et dans sa maison bretonne de la baie de Douarnenez. Le Clézio recevra un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,02 million d’euros) le 10 décembre à Stockholm. Deux autres Français ont été couronnés cette année par le Nobel de médecine, les chercheurs Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi pour leurs recherches sur le virus du sida.
Le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué à l’écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son œuvre « de la rupture », a annoncé jeudi l’académie suédoise.
L’académie a fait ce choix d’un « écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation...