Engagé dans un bras de fer ouvert depuis décembre avec le chef de l'État malgache, le maire s'était autoproclamé samedi dernier à la tête des affaires de ce pays pauvre de l'océan Indien en remplacement du président Ravalomanana. Interrogé par l'AFP, un professeur de droit constitutionnel, Jean-Éric Rakotoharisoa, a toutefois expliqué que si le maire avait la possibilité de déposer cette demande, il revenait à l'Assemblée nationale ou au Sénat de déclencher la procédure. Le parti présidentiel détient la majorité dans les deux assemblées. Interrogé par la presse, le maire d'Antananarivo, capitale où se font et défont traditionnellement les régimes malgaches, a appelé de son côté la communauté internationale à ne « pas se rendre complice d'un régime qui a bafoué la Constitution ».
Le maire frondeur d'Antananarivo a également annoncé qu'il était « en train de mettre en place la structure de la transition » et qu'il allait faire une tournée en province « dans quelques jours ».