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Israël veut éviter la guerre avec Damas mais craint un dérapage

Israël, qui craint un dérapage avec la Syrie en dépit des déclarations apaisantes de Damas, réaffirme sa volonté de ne pas déclencher de conflit armé avec son voisin, tout en s’y préparant. « Israël ne veut pas la guerre, et la Syrie, selon nos estimations, ne la souhaite pas non plus, et c’est pourquoi il n’y a aucune raison pour qu’un conflit armé éclate », a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak lors d’une visite sur le Golan. Ce plateau syrien a été conquis par Israël durant la guerre israélo-arabe de juin 1967 puis annexé en 1981, et sa restitution totale exigée par Damas a fait capoter les négociations de paix bilatérales gelées depuis 2000. « Les terrains de manœuvres de nos forces se trouvent dans le Golan et dans le Néguev (désert du sud d’Israël). Ces cinq dernières années, nous ne nous sommes pas suffisamment entraînés, et toutes les unités de Tsahal (l’armée israélienne) s’entraînent à présent pour faire face à toute épreuve », a cependant averti M. Barak. La veille, le vice-président syrien Farouk el-Chareh avait affirmé que les Syriens ne voulaient pas la guerre, « mais devaient se tenir prêts pour riposter à toute agression israélienne ». Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, M. Barak, le chef d’état-major, le général Gaby Ashkenazi, et le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, s’étaient donné rendez-vous mardi au commandement nord de l’armée, un an après la fin de la guerre de 34 jours contre le Hezbollah au Liban. « Israël ne veut pas la guerre avec la Syrie, mais se prépare à toute éventualité », a alors affirmé M. Olmert, selon le journal Haaretz. Pour le général Yadlin, cité par Haaretz, « la Syrie ne planifie pas d’ouvrir les hostilités, mais le scénario d’un malentendu reste pertinent ». Interrogé par l’AFP, le politologue Akiva Eldar a estimé que « le président syrien Bachar el-Assad est parvenu à la conclusion qu’Israël n’est pas prêt à répondre favorablement à ses efforts en vue d’une relance du dialogue de paix ». De nombreux émissaires et intermédiaires, notamment européens, ont discrètement œuvré en ce sens ces dernières années. M. Olmert réitère à l’envie qu’il souhaite des « négociations directes avec la Syrie (...) comme cela a été le cas avec la Jordanie et l’Égypte », seuls pays arabes à avoir signé la paix avec l’État juif. Mais les médias et les dirigeants israéliens s’alarment de leur côté régulièrement du « renforcement sensible » du potentiel militaire syrien et d’un « réchauffement du front nord d’Israël ».
Israël, qui craint un dérapage avec la Syrie en dépit des déclarations apaisantes de Damas, réaffirme sa volonté de ne pas déclencher de conflit armé avec son voisin, tout en s’y préparant. « Israël ne veut pas la guerre, et la Syrie, selon nos estimations, ne la souhaite pas non plus, et c’est pourquoi il n’y a aucune raison pour qu’un conflit armé éclate », a déclaré...