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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉCHEC L’OMC met officiellement ses négociations au congélateur

Les 149 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont officiellement décidé hier de mettre au congélateur cinq années de négociations sur la libéralisation des échanges, bloquées par la rivalité entre les grandes puissances économiques. Lors d’une réunion du Conseil général, l’instance suprême de l’OMC, les membres ont « pris acte » du rapport du directeur général, Pascal Lamy, leur recommandant de suspendre les discussions sans fixer de date pour leur reprise, ont rapporté des diplomates. Lundi, M. Lamy avait annoncé qu’il recommanderait de suspendre le cycle de négociations de Doha, lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, après l’échec d’une réunion entre six grands acteurs de l’OMC (G6 : Australie, Brésil, États-Unis, Inde, Japon, Union européenne). Plusieurs orateurs ont regretté que les six puissances commerciales aient été incapables de s’entendre. Crawford Falconer, l’ambassadeur de Nouvelle-Zélande qui avait présidé la négociation agricole, a imploré ses auditeurs de ne pas retirer de la table de négociations les offres qu’ils ont faites jusqu’à présent. Le cycle de Doha, qui visait en principe à mettre la libéralisation des échanges au service du développement, aurait dû s’achever à la fin de l’année, mais les discussions étaient dans l’impasse à cause d’un différend Nord-Sud doublé d’une rivalité euro-américaine à propos des subventions agricoles. À part l’Australie, la plupart des participants à la réunion du G6 ont accusé les États-Unis d’être responsables de l’échec en refusant de s’engager sur des baisses supplémentaires de leurs subventions aux agriculteurs. Washington exigeait en échange que ses partenaires, notamment l’Union européenne, s’engagent à ouvrir davantage leurs marchés aux importations agricoles. Le gel des négociations pourrait durer au moins jusqu’à l’entrée en fonctions d’une nouvelle Administration américaine, en 2009. Mercredi, la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab, a affirmé de son côté que l’issue des élections françaises du printemps 2007 serait importante pour l’avenir des négociations. Mme Schwab devait se rendre hier au Brésil afin d’essayer de relancer la dynamique de l’OMC avec le ministre des Affaires étrangères, Celso Amorim, porte-parole des pays émergents, qui a qualifié l’échec des négociations de quasi-catastrophe.

Les 149 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont officiellement décidé hier de mettre au congélateur cinq années de négociations sur la libéralisation des échanges, bloquées par la rivalité entre les grandes puissances économiques.
Lors d’une réunion du Conseil général, l’instance suprême de l’OMC, les membres ont « pris acte » du rapport...