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Tournoi dames : Amélie Mauresmo face à la chance de sa vie

Amélie Mauresmo se retrouve face à la chance de sa vie à Roland-Garros, où toute la France du tennis attend qu’elle mette fin à plus de dix ans d’infortune dans un tournoi qui devrait pourtant être le sien. Tête de série n° 1 pour la première fois de sa carrière à Paris, la Française affirme avoir enfin trouvé le moyen de canaliser le stress qui l’a toujours paralysée devant son public. Depuis ses victoires au Masters et surtout à l’Open d’Australie, elle répète qu’elle a « bouclé la boucle », que tous ses objectifs sont atteints et que le reste n’est que du « bonus ». C’est à Roland-Garros que Mauresmo a obtenu ses moins bons résultats en grand chelem, contre toute logique, car la terre battue devrait être la surface qui convient le mieux à son jeu tout en lift et à sa formidable couverture de terrain. En onze participations, elle n’est jamais parvenue à dépasser les quarts de finale. Ses aventures parisiennes se sont souvent terminées en naufrage, comme l’année dernière, face à la jeune Serbe Ana Ivanovic dès le troisième tour. Ses nouvelles dispositions mentales ne devraient pas être mises à l’épreuve avant une dizaine de jours, car Mauresmo a bénéficié d’un petit coup de pouce du tirage au sort, qui a placé la plupart de ses adversaires les plus dangereuses dans l’autre moitié du tableau. La n° 1 mondiale est sûre d’éviter jusqu’en finale la tenante du titre Justine Henin-Hardenne, Martina Hingis, Kim Clijsters ou encore Nadia Petrova et devra écarter des joueuses qu’elle a l’habitude de battre, comme Nicole Vaidisova (en huitièmes de finale) et Patty Schnyder (en quarts), ou qui ne sont pas des spécialistes de la terre battue, telle Maria Sharapova (en demi-finales). Mauresmo a certes moins brillé depuis qu’elle a récupéré la première place mondiale – elle n’a plus gagné de tournoi depuis février – et sa préparation sur terre battue a été écourtée par une angine. Mais, en faisant abstraction de l’élément mental toujours imprévisible, la Française ne peut pas échapper à l’étiquette de favorite. Le mental est au contraire la force principale de sa plus dangereuse rivale, Justine Henin-Hardenne. La Belge, tenante du titre, semble moins conquérante que l’année dernière, lorsqu’elle avait tout balayé sur son passage pendant la tournée de préparation avant de remporter son second titre à Paris face à la préférée du public, Mary Pierce, forfait cette année en raison de problèmes au pied et aux adducteurs. Soucieuse de se ménager après avoir souffert elle aussi de multiples pépins physiques, elle n’a disputé qu’un tournoi sur terre en Europe, à Berlin, où elle a atteint la finale après avoir battu Amélie Mauresmo. Derrière la Liégeoise, la concurrence est plus dispersée. On ne peut pas négliger l’autre Belge, Kim Clijsters, tête de série n° 2, même si la terre battue n’est pas son meilleur terrain. Finaliste en 2001 et 2003, elle a montré qu’elle pouvait aussi sur surface lente en remportant à Varsovie son premier tournoi sur brique pilée depuis deux ans. Une victoire à Roland-Garros pourrait lui permettre de récupérer la première place mondiale. Autre frappeuse qui n’apprécie pas beaucoup jusqu’à présent les glissades de Roland-Garros, la Russe Maria Sharapova va peut-être finir par trouver ses marques sur terre. Après tout, elle n’a jamais que 19 ans. Il y a aussi Nadia Petrova, la joueuse en forme du moment, victorieuse de quatre des cinq derniers tournois qu’elle a disputés. Fragile mentalement, la Russe a toujours coincé en grand chelem et, en général, contre les membres du top 10. À moins que sa victoire sur Henin-Hardenne à Berlin a servi de déclic. Pour les amateurs de contes de fée, c’est une victoire de Martina Hingis qui conviendrait. L’ancienne star, plutôt mal aimée à Paris où elle n’a jamais réussi à s’imposer même du temps de sa gloire, est en progrès constant. Elle vient de remporter à Rome son premier titre depuis la fin de sa première « retraite », en janvier. Mais il lui reste à montrer qu’elle peut tenir la distance pendant quinze jours contre les meilleures joueuses du monde.
Amélie Mauresmo se retrouve face à la chance de sa vie à Roland-Garros, où toute la France du tennis attend qu’elle mette fin à plus de dix ans d’infortune dans un tournoi qui devrait pourtant être le sien.
Tête de série n° 1 pour la première fois de sa carrière à Paris, la Française affirme avoir enfin trouvé le moyen de canaliser le stress qui l’a toujours paralysée devant...