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Actualités - CHRONOLOGIE

MATIÈRES PREMIÈRES Les métaux, dévorés par les investisseurs, commencent l’année en beauté

Qu’ils soient précieux ou non ferreux, les métaux ont entamé l’année par une nouvelle flambée des prix, en raison d’inquiétudes sur la production et d’investisseurs convaincus que ces marchés ont encore d’importants bénéfices à offrir. Ce sont l’or et le cuivre qui ont donné le coup d’envoi à cette poussée de fièvre, dès le premier jour de l’année. Dix jours plus tard, le cours du premier était à son plus haut niveau depuis un quart de siècle et celui du second à un énième record historique. L’or a atteint 551,65 dollars l’once lundi soir, son meilleur prix depuis janvier 1981, alors qu’il avait déjà progressé de 20 % en 2005. Le cuivre s’est quant à lui hissé à 4 630 dollars la tonne mardi, un sommet depuis le début de sa cotation en 1870. Ce métal, utilisé dans l’alimentation électrique ou la plomberie, avait déjà bondi de 50 % en 2005. Dans la foulée, le platine a touché mardi son niveau le plus élevé depuis près de 26 ans, à 1 022,50 dollars l’once, et l’aluminium a atteint un sommet depuis 17 ans, à 2 346 dollars la tonne. Et hier, ce sont le plomb et le zinc qui ont pris le relais en battant des records historiques, tandis que l’argent touchait son plus haut niveau depuis près de 22 ans, à 9,41 dollars l’once. « Cela reflète l’équilibre fragile entre l’offre et la demande, et l’envie croissante des investisseurs de se prémunir contre les risques financiers, économiques et géopolitiques », en plaçant leur argent sur les marchés des matières premières et notamment des métaux, notait Frédéric Lasserre, analyste à la Société Générale. Cette stratégie avait déjà largement récompensé les fonds d’investissement en 2005, la progression des cours des matières premières leur permettant d’empocher d’importants bénéfices. Du coup, ils prévoient de continuer. D’après la banque Barclays, les fonds d’investissement pourraient placer 110 milliards de dollars dans le secteur des matières premières cette année, contre 80 milliards en 2005. Ces métaux bénéficient aussi de perspectives de forte croissance de la demande en 2006, notamment aux États-Unis et en Chine, alors même que la production peine à augmenter. « Contre toute attente, les prix élevés ont échoué à pousser les producteurs à accroître rapidement leur production », remarque Ingrid Sternby, analyste chez Barclays. « Dans le même temps, l’environnement reste celui d’une demande vive », explique-t-elle. « Cette combinaison gagnante, associée au très bas niveau des stocks dans le monde, va conduire à des prix plus élevés en 2006. »

Qu’ils soient précieux ou non ferreux, les métaux ont entamé l’année par une nouvelle flambée des prix, en raison d’inquiétudes sur la production et d’investisseurs convaincus que ces marchés ont encore d’importants bénéfices à offrir.
Ce sont l’or et le cuivre qui ont donné le coup d’envoi à cette poussée de fièvre, dès le premier jour de l’année. Dix jours...