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Libye La condamnation à mort des cinq infirmières bulgares annulée
le 27 décembre 2005 à 00h00
La Cour suprême libyenne a annulé dimanche la condamnation à mort de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, jugés coupables d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 51 sont morts, dans un hôpital de Benghazi. La plus haute juridiction libyenne, qui a siégé pendant une heure, « a accepté le recours des infirmières bulgares et ordonné qu’un nouveau procès se tienne devant la cour pénale de Benghazi », a annoncé son président, Ali al-Alous. Le dossier, qui avait été jugé en première instance le 6 mai 2004 à Benghazi, devra être de nouveau examiné dans cette ville où l’affaire a commencé le 16 février 1999. Le ministre libyen de la Justice, Ali Hasnaoui, a précisé que les juges du futur procès ne seraient pas ceux qui avaient prononcé la peine de mort. « Il y aura de nouveaux juges », a-t-il assuré, indiquant que le nouveau procès se tiendrait « dans un mois ». L’avocat libyen des infirmières, Me Othmane al-Bizanti, s’est félicité que la cour libyenne ait reconnu des « violations de procédures » et que la défense ait reçu le soutien du parquet pour annuler la peine de mort. Il a indiqué qu’il allait demander la libération des infirmières le mois prochain, devant le tribunal. La tenue d’un nouveau procès va donner « de nouvelles chances » aux infirmières d’être libérées, se sont aussitôt réjouies les autorités bulgares. Washington a salué la décision « positive » de la justice libyenne, jugeant qu’elle levait « le risque que la peine de mort soit appliquée ». Le Conseil de l’Europe s’est lui aussi « félicité » de cette décision. En revanche, l’avocat des familles des victimes, Me Abdallah al-Moghrabi, a regretté une décision « faite aux dépens des familles ». Vendredi, Tripoli et Sofia avaient annoncé un accord pour la création d’un fonds de compensation international au bénéfice des enfants libyens atteints du sida et des familles des enfants morts de cette maladie, en partenariat avec l’Union européenne, les États-Unis et la Grande-Bretagne. La Bulgarie avait rejeté initialement une proposition de Tripoli de classer l’affaire contre le paiement de 10 millions d’euros par patient infecté.
La Cour suprême libyenne a annulé dimanche la condamnation à mort de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, jugés coupables d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 51 sont morts, dans un hôpital de Benghazi. La plus haute juridiction libyenne, qui a siégé pendant une heure, « a accepté le recours des infirmières bulgares et ordonné qu’un...
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