Rechercher
Rechercher

Actualités

Dossier régional Exclus de la présidentielle, les Palestiniens du Liban craignent un abandon

Exclus de l’élection présidentielle palestinienne de dimanche, les 400 000 réfugiés palestiniens du Liban craignent un abandon définitif après la mort de Yasser Arafat et souhaitent participer au processus électoral. « Des millions de Palestiniens de la diaspora resteront sans représentation malgré l’élection présidentielle », a estimé le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn. « L’unique solution réside dans la réactivation du Conseil national palestinien (CNP, Parlement en exil), une institution de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), l’unique instance qui représente aussi bien les Palestiniens de l’intérieur (Cisjordanie et Gaza) que ceux de la diaspora », a-t-il affirmé à l’AFP. « Nous souhaitons que les réfugiés bénéficient eux aussi du droit de choisir leurs représentants par le biais du suffrage direct lors d’élections organisées dans les pays d’accueil, sous supervision internationale », a-t-il ajouté. Pour Ahmed Youssef, 30 ans, originaire de Tibériade, « tant que Yasser Arafat était en vie, nous savions que nous ne serions pas abandonnés, car c’est lui qui a fait des réfugiés palestiniens un peuple revendiquant ses droits nationaux ». « Maintenant qu’il n’est plus, son successeur présomptif, Mahmoud Abbas, connu pour son pragmatisme, pourrait à moyen terme nous abandonner à notre sort malgré ses déclarations de principe », affirme-t-il. « La direction palestinienne va être soumise à d’énormes pressions de la part des États-Unis pour qu’elle abandonne notre droit au retour. Il faut qu’elle nous défende et qu’elle ne soit ni soumise aux pressions occidentales ni otage de l’armée israélienne, comme l’était notre défunt président, encerclé à la Mouqataa », affirme Ahmed Saour, du camp de Aïn el-Héloué, en référence à Yasser Arafat qui est resté encerclé dans son QG de Ramallah durant les trois dernières années de sa vie. Mais des militants du Fateh réfutent ces doutes, soulignant qu’à l’instar d’Arafat, Mahmoud Abbas, s’il est élu, conservera le titre de chef de l’OLP. « Il aurait mieux valu trouver un moyen de faire voter les réfugiés à la présidentielle », dit Fathi Abou Aardat, représentant de l’OLP à Aïn el-Héloué. « Mais s’il est élu, Mahmoud Abbas sera considéré comme le président des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, mais aussi de ceux de la diaspora puisqu’il restera le chef de l’OLP », a-t-il ajouté. Ces assurances n’arrivent cependant pas à convaincre des militants du mouvement islamiste Hamas, qui ne fait pas partie de l’OLP. « La présidentielle se déroule en vertu des accords d’Oslo (1993) dont Mahmoud Abbas est l’un des artisans. Or les réfugiés palestiniens ne sont pris en compte qu’à la fin de ce processus, et le président de l’Autorité ne les représente pas », affirme Abou Hassan, un cadre du Hamas au Liban-Sud. La diaspora palestinienne compte près de 10 millions de personnes. Près de 3 millions d’entre eux ont le statut de réfugiés au Liban, en Syrie et en Jordanie, selon les chiffres de l’Onu. Disparition de Wassef Hassoun, le Marine d’origine libanaise accusé de désertion Le caporal Wassef Ali Hassoun, le Marine américain d’origine libanaise inculpé de désertion le mois dernier après avoir disparu de sa base en Irak dans des circonstances douteuses, cet été, ne s’est pas présenté sur la base de Camp Lejeune (Caroline du Nord, Sud-Est) à l’issue des congés de fin d’année, a-t-on appris mercredi de source militaire américaine, dans une dépêche AFP datée de Washington. M. Hassoun, 24 ans, qui risque de passer en cour martiale, est ainsi porté disparu depuis mardi. Les Marines ont lancé un avis de recherche à son encontre. Une audience préliminaire, première étape avant une possible comparution devant une cour martiale, est prévue le 13 janvier. Selon la chaîne de télévision CNN, le Marine aurait pu trouver refuge au Canada. Le caporal Hassoun est accusé d’avoir quitté sans autorisation son unité au sein de laquelle il servait d’interprète en arabe. Soupçonné d’avoir quitté sa base en possession de son arme de service, le Marine est également inculpé pour perte de biens de l’État et vol d’une arme à feu militaire, ainsi que pour vol et appropriation illégale d’un véhicule gouvernemental. Il avait été porté disparu en Irak le 20 juin dernier. Certaines informations avaient ensuite laissé penser à un enlèvement, jusqu’à ce qu’il réapparaisse deux semaines plus tard au Liban. Lors de son retour aux États-Unis, mi-juillet, le Marine avait nié avoir déserté et avait affirmé avoir été enlevé et retenu contre sa volonté par des forces anticoalition.
Exclus de l’élection présidentielle palestinienne de dimanche, les 400 000 réfugiés palestiniens du Liban craignent un abandon définitif après la mort de Yasser Arafat et souhaitent participer au processus électoral.
« Des millions de Palestiniens de la diaspora resteront sans représentation malgré l’élection présidentielle », a estimé le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul...