La coalition installe un service de sécurité pour les sites archéologiques
le 17 février 2004 à 00h00
La coalition, dirigée par les États-Unis, va mettre en place un service de sécurité spécial pour garder les sites archéologiques en Irak, dévastés par les pillages qui ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein.
Les actes de pillage, parfois à grande échelle, se poursuivaient encore ces dernières semaines, dix mois après la chute du régime, en avril 2003, ont indiqué des responsables de la coalition.
Récemment, une cinquantaine de pillards se sont attaqués à un site près de la cité impériale d’Isin, datant de 2 000 ans avant Jésus-Christ, et une dizaine à un autre site, ont-ils ajouté.
« Ce qui est volé, c’est notre identité. Comment peut-on connaître une civilisation si nous ne connaissons pas d’où elle venait ? » a demandé l’archéologue universitaire, John Russell.
Les pillages avaient commencé dans un premier temps avec l’imposition par l’Onu de sanctions à l’Irak après son invasion du Koweït en 1990 et ne sont jamais arrêtés depuis cette date.
« Cela continue dans la pire des manières », a déclaré Mario Bondiolo Osio, le conseiller culturel de la coalition.
Les pillards, pour la plupart des bandits locaux, bénéficiant éventuellement de la coopération d’étrangers, savent combien le trafic de pièces archéologiques à l’étranger est juteux.
Des gardiens sans armes, employés par le Conseil irakien des antiquités et postés dans des sites en plein désert, sans aucun moyen de communication, sont impuissants devant les pillards.
Pour y faire face, la coalition s’employait à mettre en place une unité de sécurité spéciale.
Mario Bondiolo Osio est littéralement opposé à une présence militaire, américaine dans un premier temps puis polonaise, dans l’ancienne cité de Babylone, au sud de Bagdad.
Comme solution de rechange, il soutient les efforts déployés pour établir un réseau de gardiens armés pour protéger les principaux sites archéologiques à travers le pays.
La coalition, dirigée par les États-Unis, va mettre en place un service de sécurité spécial pour garder les sites archéologiques en Irak, dévastés par les pillages qui ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein.
Les actes de pillage, parfois à grande échelle, se poursuivaient encore ces dernières semaines, dix mois après la chute du régime, en avril 2003, ont indiqué des responsables de la coalition.
Récemment, une cinquantaine de pillards se sont attaqués à un site près de la cité impériale d’Isin, datant de 2 000 ans avant Jésus-Christ, et une dizaine à un autre site, ont-ils ajouté.
« Ce qui est volé, c’est notre identité. Comment peut-on connaître une civilisation si nous ne connaissons pas d’où elle venait ? » a demandé l’archéologue universitaire, John Russell.
Les pillages avaient...
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