Ce qui n’est pas de très bon augure, soit dit en passant, pour les professionnels qui risquent de déplaire. Car on préférerait alors leur réserver le traitement radical choisi, entre autres funestes exemples, pour Bachir Gémayel, René Moawad, Hassan Khaled ou Kamal Joumblatt, que leur permettre de filer à la française.
Cela étant, la politique n’est pas faite que de sentiments et de ressentiments. Le camouflet infligé au personnel dirigeant, local ou extra-conjugal, est indéniable. Il ne faut cependant pas oublier qu’à l’image de la partielle dominicale tout entière, le point marqué par Aoun via Dib reste purement anecdotique. Même sur le plan de la micropolitique. Car les donnes sont en train de changer. Sans compter qu’elles ne sont pas du tout les mêmes pour des législatives générales, comme il doit s’en organiser en 2005. Il n’est pas dit alors que les serviteurs de l’idée en marche seraient alors les mieux servis. Quand les temps sont ingrats, l’ingratitude des foules votantes est garantie.
Aoun, qui est parti avec de bons revenus, et bien parti apparemment pour le moment, pourrait bien se retrouver comme un roi nu. Et l’on entend déjà le fameux klaxon qui sonne l’air amer : Il n’en est pas revenu !
Jean ISSA
*De Claude Pinoteau, 1974.
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